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PHILOSOPHIE - CLASSES PREPAS par J. Llapasset

La recherche du bonheur

  •  Pour vos problématiques: La recherche du bonheur, une affaire privée ou une affaire de politique

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  • Le sujet, pas à pas.

= S'orienter dans la recherche du problème, de la question fondamentale:
S'il était possible de répondre oui ou non de manière immédiate, rigoureuse, argumentée, le sujet ne vous serait pas posé. C'est parce qu'il est embarrassant qu'il vous est posé.

= Il s'agit de le questionner, ce sujet. Pour cela étonnez-vous devant la question: l'étonnement naît  toujours d'un calcul déçu: on s'attendait à quelque chose, on trouve autre chose. Or ce qui permet de calculer ( déduire rigoureusement )  ce sont les définitions: c'est parce que la recherche du bonheur ne que ne peut être que l'exercice d'une liberté de l'individu dans la sphère du privé puisqu'il est libre de poser ses propres fins et de les poursuivre par des moyens que, au besoin, il invente, et parce que la politique c'est la conduite des affaires publiques, que la question surprend. 
Saisir que deux termes dans le sujet qui vous est proposé se choquent pour ainsi dire, c'est être étonné et poser la question: comment la question posée ose mettre en relation aussi étroite ce qui semble s'exclure, le privé et le public!

L'étonnement vous oriente vers le problème et marque l'urgence de trouver une solution parce que, après tout, le totalitarisme ( laïc ou religieux) a existé, existe, et probablement existera. Peut-on trouver une médiation toujours préférable à un compromis entre la recherche du bonheur et l'art politique? Le choc entre les deux termes nous invite toujours à ajouter au sujet l'expression: dans quelle mesure ...

Attention, ne pas laisser une chance au sujet reviendrait à le refuser: que la recherche du bonheur puisse être reliée d'une manière ou d'une autre à la politique, c'est possible sans pour cela aller jusqu'à affirmer que le bonheur est un droit.
Que la recherche du bonheur soit affaire de politique peut signifier en effet qu'il appartiendrait à l'État par ses assemblées et ses lois d'agir pour que la recherche du bonheur soit réalisée selon une détermination générale du bonheur, une sorte de bonheur commun: il fixerait les fins de l'existence humaine et organiserait les moyens de les réaliser produisant ainsi l'aliénation de chacun et confondant le bonheur avec un bien commun utopique. Et, il est vrai que la recherche du bien commun justifie la loi. Dans une telle perspective le bonheur serait bien un droit dont la politique, comme exercice d'un pouvoir contraignant, aurait comme "affaire" de contraindre chacun à la réalisation effective. On les forcerait à être heureux, on les forcerait à être libre.