La passion
comme effet du changement: épreuve subie infligée par le temps
destructeur.
Chemin
pour la compréhension du sujet.
A
rapprocher et à distinguer de la passion du jeu => Le jeu
semble exercer une action sur le joueur qui subit, qui souffre
jusqu'à l'accoutumance: production d'un plaisir éprouvé. Mais
la passion du jeu ne concerne pas tout homme, elle ne concerne
que le joueur accoutumé.
La passion du temps: action exercée par le temps sur tout être
humain: il semble que, tous nous subissions les effets du temps
malgré tous nos efforts pour lui échapper:
en effet, je ne peux ni ralentir, ni accélérer, encore moins
arrêter le temps: et même si je l'arrêtais, pendant combien
de temps est-ce que l'arrêterais? Nous sommes tous embarqués.
Le temps ne peut être que pensé, si l'avenir n'est pas encore
et si le passé n'est plus. Quant au présent ... Conséquence
pour le sujet?
Si
je suis temporalité comment puis-je vivre autrement qu'au passé
immédiat?
Vers
le problème.
Grande difficulté: comme puis-je affirmer que le temps agit
alors que je ne sais même pas ce que c'est que le temps!
Paradoxe: si on me demande pas ce que c'est, je le sais puisque
je l'éprouve; si on me le demande je ne le sais plus, comme si
le temps ne pouvait être un objet de connaissance, au bout d'un
regard intentionnel: ce qui permet le regard ne saurait être un
objet de ce regard. Si je sais ce que c'est que le temps, sans
pouvoir le connaître, c'est peut-être que je suis
temporalisation, que ce serait l'essence de l'existence: le
projet, la liberté sont rendus possible par la temporalité. La
passion nourrit l'action ou du moins la rend possible!
=>
Le temps n'est-ce pas pour moi, voir venir, voir passer et puis
encore voir venir et voir passer jusqu'à ce que cela s'arrête
définitivement?
Pour
la recherche des idées:
=
Que me révèle à moi même, de moi même l'analyse de l'ennui?
= Toute passion n'est-elle pas adaptation et source d'action; le
temps n'ouvre-t-il pas au projet, au choix, à la liberté?
= Que me révèle de moi même, à moi même l'expression:
prendre le temps de philosopher.
= Analyser l'oubli et tout ce que nous
inventons pour ne pas oublier: la promesse => un temps
humain.
= Toute passion n'est-elle pas contenue dans le temps: l'être,
pour entrer en nous, ne doit-il pas se plier à cette forme
=> A la recherche du temps perdu. Signification de l'oeuvre
de Proust ... Le temps retrouvé?
= Le temps agirait-il ? Distinction du temps mesuré qui ne fait
rien et de la durée => Intuition géniale de Bergson.
= La passion du temps comme origine de la culture?
Pistes
de lectures:
Bergson,
La pensée et le mouvant, pages 10 à 14 (Ed. du
Centenaire, pages 1260 à 1264)
Heidegger, Être et temps. (L'homme comme temporalité,
ek-stase, mouvement vers ce qui n'est pas ou ce qui n'est plus)
Alquié, Le désir d'éternité
Michel Henry, Phénoménologie matérielle, pages 14 à
59.