Un problème
n'apparaît qu'à un esprit cultivé qui a calculé en
fonction de sa culture et s'étonne qu'on ait pu poser une
telle question! Vous devez donc passer par la page "Bibliographie":
Bien étudier
le CORPUS de GF Flammarion sur LA PAIX.
Lire les trois oeuvres du programme ( Aristophane, La
Paix; Kant, Vers la paix perpétuelle - Victor
Hugo, Quatre-vingt-treize). Pour l'ordre de lecture,
voir la présentation de la bibliographie.
- Les
formes de sujets.
L'expérience du forum prépas sur Philagora, fait apparaître
quatre forme de sujets:
La question: par exemple: la paix exige-t-elle un équilibre?
La devise ou le proverbe: par exemple faire la paix
à tout prix.
L'expression: par exemple: la bonne paix.
La citation: par exemple: "L'humanité seule est
grande, elle est infaillible. Or je crois pouvoir le dire en
son nom: l'humanité ne veut plus la guerre."
-
Quelques conseils de méthode, pour trouver un chemin, le
mouvement du devoir, pour suivre un ordre.
La
question: c'est la forme "classique" que
vous avez connue en terminale: le plus souvent, elle appelle
un plan dialectique en trois parties, nourri d'analyses de
plus en plus fines des concepts: peut-on déduire de Paix
la nécessité d'un équilibre.
Mais une difficulté se présente: la paix est une idée, pas
un concept. Reste donc à analyser équilibre pour faire
apparaître ce qu'on peut en déduire: une cause, une
condition, une ... de la paix.
Vous avez à formuler le problème fondamental à partir
duquel le sujet a été fabriqué. Vous le trouverez à partir
d'une tension entre deux termes du sujet: une tension naît
d'un rapprochement "refusé" qui nous laisse dans
l'embarras. Par exemple, la haine comme refus de l'amour,
suppose le lien de l'amour !
La
devise ou le proverbe: c'est une affirmation que vous
devez transformer en question: par exemple: Faut-il (est-il
nécessaire de) faire la paix à tout prix? (quoiqu'il en coûte
en échange!).
Formuler ensuite le problème ou question de la question:
faire la paix à tout prix serait aussi bien renoncer à sa
liberté. Mais s'il n'y a pas de paix sans liberté reconnue
(voir la Résistance), faire la paix reviendrait alors à la défaire
du même coup. La lâcheté ne produit ni la paix intérieure,
ni la paix entre nations.
A partir de là
il est possible d'articuler un plan en trois parties:
Quelle
est la part de vérité dans l'opinion qui affirme immédiatement
qu'il faut faire la paix à tout prix (perdre la vie
n'est-ce pas tout perdre? - conserver la vie, n'est-ce
pas conserver la possibilité de se libérer?)
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Faire
la paix à tout prix c'est du même coup perdre la
paix.
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A
vous de jouer en cherchant la solution du problème.
Vous devez penser par vous même avec les autres.
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L'expression:
même processus que pour le (2): qu'est-ce qu'une bonne paix?
Problème: une idée ne peut déterminée sous peine de déchéance.
Solution: la paix comme conquête perpétuelle.
Transformer en question et formuler le problème.
Pour le plan, vous pouvez très bien proposer une suite de déterminations
de ce qui paraîtrait une bonne paix en les écartant
successivement après avoir mis en évidence ce qui leur
permettrait de prétendre à être une bonne paix.
Exemple:=> La paix par la force (avantage) mais ... (la
force change)
=> La paix par un engagement libre mais ... on ne peut
renoncer à la liberté.
=> La paix par un sacrifice (Alsace-Lorraine) mais ..
revanche à l'horizon.
=> La paix par l'équilibre des forces ... mais avantage
pour celui qui commence, etc
Tout cela pour arriver à la réponse que vous proposerez: la
paix n'est jamais donnée, c'est toujours une conquête: une
idée ne peut se réaliser sous peine de disparaître comme idée:
la paix est un horizon. La bonne paix ne sera-t-elle pas celle
qui est toujours à améliorer, sans aucun repos possible?
La
citation: dans tous les cas, elle appelle une
relecture des trois oeuvres au programme en fonction de la
perspective qu'elle propose. Personne ne peut faire ce travail
à votre place. Vous pourriez, par exemple, noter dans une
colonne tout ce qui confirme ou qui illustre la citation et
dans une autre colonne tout ce qui permettrait de la
contredire. Bien entendu, dans tous les cas, vous avez commencé
par chercher la question et le problème auquel la citation
veut répondre. Voir la présentation de la bibliographie.
=Un plan possible mais un peu "passe-partout":
la première partie explique (déplie) la citation,
la deuxième partie souligne sa valeur comme
"optique" pour faire apparaître la richesse des
oeuvres au programme.
La troisième partie soulève ses limites en faisant apparaître
d'autres aspects des trois oeuvres.
=Travailler
vite, travailler bien.
Rousseau affirme que dans l'éducation, perdre du temps c'est
en gagner. Pour un prépas, c'est un peu la même chose: se
cultiver par la lecture semble une perte de temps; en réalité
cela vous évitera d'être sec et de passer (si j'en crois le
témoignage de certains prépas) une semaine sur un sujet sans
pour cela avancer.
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