=>
Avertissement: le programme officiel indique:
Aristophane, La Paix, traduction
Debidour. Folio Classique.
Kant, Projet pour une paix perpétuelle, Édition Gibelin.
Hugo, Quatrevingt-treize, Folio Classique
=>
Pour Aristophane et Kant,
Philagora travaillera avec d'autres traductions, suivant les
conseils de mes maîtres (Michel Henry et Francis Courtès)
pour qui la traduction idéale n'existant pas, il était intéressant
d'aborder une oeuvre traduite, à travers plusieurs
traductions car les qualités de l'une corrige les défauts de
l'autre et vice versa.
On comprend cependant qu'il est bon que tous les prépas
puissent se retrouver sur une même traduction, celle qui est
indiquée dans le programme officiel. Il faut donc considérer
notre choix comme un choix pédagogique et non comme une
critique portant sur telle ou telle traduction.
=>
Présentation:
Toutes les références
de Philagora renverront à:
-l'Édition Garnier Flammarion N° 573 pour: "Vers
(projet pour une) la paix
perpétuelle"
-l'Édition Garnier Flammarion N°115 pour
Aristophane, "La Paix".
Ceci en raison de la qualité des traductions.
Comme
toute culture fait apparaître les questions et les
problèmes, on abordera l'étude de "Quatrevingt-treize"
(Hugo), après la lecture de Rousseau et de Kant qui
posent les problèmes, en particulier du politique
pragmatique et du politique moral. Ne
jamais oublier que Hugo est lecteur de Kant (Dans l'Âne
,le baudet Patience discute
avec Kant!).
Pour
"Quatrevingt-treize", nous
renverrons à l'Édition Folio classique d'Yves
Gohin.
Folio classique N°3513. De plus, on recommandera la
lecture des notes d'Yves Gohin; les notes de la page
497 à 527 vous éviteront bien des contresens: par
exemple de qualifier la pensée de Hugo de
dialectique!
Pour
le thème de la paix dans Victor Hugo, il existe une
clé: je vous conseille d'étudier avec soin le poème
éclaircie dans les Contemplations: tout y
est. Vous pourrez y accéder par vous-même. La
culture est toujours un commencement et de Montaigne
à Rousseau de grands auteurs ont recommandé de
fermer tous les livres. Dans "Quatrevingt-treize"
vous assisterez d'ailleurs au massacre d'un livre
(pages 344 - 345: "Ce fut une extermination
... Et le massacre se termina par un évanouissement
dans l'azur")
D'autres
préfèreront des éditions accompagnées d'un
essai, d'une étude: pour un prépas, c'est à
manier avec précaution: il ne faudra pas croire que
ces "études" vous dispensent de penser
par vous mêmes avec les autres et d'aborder
personnellement la lecture des oeuvres sans vous
contenter de discours qui ne vous donneront jamais
la culture. En ce sens, Rousseau affirme ,à l'aube
de son oeuvre, qu'il a fermé
tous les livres. Vous avez d'abord à ouvrir
les trois livres du programme avec le
regard neuf d'un enfant.
Est-il
besoin de recommander l'excellent travail collectif
chez BelinSup, Lettres, Un thème, trois oeuvres
: la paix, qui se signale à l'attention de
tous par son souci perpétuel de cerner les problématiques.
|
=>
Pour la culture générale de larges extraits de:
Tolstoï, Guerre et paix.
=> Dans la
collection GF Flammarion, Corpus, vous trouverez un volume
centré sur le thème de la
paix, numéro 3026, de MAI LEQUAN (prix environ 6,5
Euros).
Il vous permet d'entrer en contact avec une trentaine de
textes précédés d'un commentaire et annotés. Au début, un
véritable cours ou essai met en évidence des grands axes de
réflexion.(voir plus haut).Cela permet de mieux cerner les
problèmes et de construire des fiches pour mémoriser les idées.
De plus une bibliographie plus complète vous est proposée
dans les pages 239 à 245.
=>
L'excellente collection "Optiques"
de Hatier nous propose un petit livre de 79 pages (N°219) sur
la paix: les problèmes sont posés avec intelligence et clarté
et les principales solutions sont soumises à une critique
pertinente (voir en particulier les dix dernières pages. De
Monique Castillo, La
paix.)
=> Pour
aborder Le projet
pour rendre la paix perpétuelle en Europe, de L'Abbé
de Saint Pierre (indispensable), vous pouvez utiliser:
=>
Rousseau, Pléiade, tome III, pages 564 à 580. Ne pas oublier
le jugement de Rousseau, fort intéressant (jusqu'à la page
596).
=>Voici
quelques livres contemporains:
Dans les "Classiques Hatier", Kant, Vers la paix
perpétuelle, vous trouverez de la page 101 à la page
170 une analyse très pertinente. Ces pages vous permettront
de cerner les problèmes posés par le thème de la paix et de
donner, en les utilisant un contenu à vos dissertations. Nous
y renverrons dans nos réponses sur les
forums (lien ouverture nouvelle fenêtre)
M. Scheler, L'Idée de paix ... (Aubier 1953)
R. Aron, Paix
et guerre entre les nations (1962)
Ch. Zorgbide, La Paix, (PUF 1984)
Bourgeois, Philosophie et droit de l'homme de Kant à
Marx, chapitre I, PUF (1990)
S. Goyard-Fabre, La construction de la Paix (1994)
Habermas, La paix perpétuelle, le bicentenaire d'une idée
kantienne, Cerf (1996)
Dans tous les
cas: incontournable.
Claude Lefort, L'
Idée de Paix et l'Idée d'humanité, Diogène, N°135,
Paris, 1986 ou in Lire, à l'épreuve du politique.
Dans le
troisième article définitif, de la deuxième section du
projet de Paix perpétuelle, Kant insiste sur l'hospitalité,
l'accueil de l'étranger qui est la source des échanges et
constitue une reconnaissance d'une sorte de citoyenneté
mondiale, malgré l'absence d'un état mondial qui réunirait
tous les états (un tel état ne peut se concevoir sans la
disparition de la liberté et le règne du désordre). On
pourra étudier l'hospitalité dans Quatrevingt-treize
en commençant par l'accueil de la mère par le
bataillon du Bonnet rouge (page 45: "Venez, citoyenne";
puis pages 358 à 360)
Pour bien comprendre le rapport entre l'hospitalité et la
paix, voir trois articles dans Mare Nostrum:
- L'hospitalité
en Grèce (par Jacqueline Masson)
- L'Étranger
dans le monde Grec (par Pierre Vidal Naquet)
- Dionysos,
l'étranger (par René Schérer)
|