(Nous renvoyons à
la Critique de la raison pure, traduction et présentation A.
Renaut, GF Flammarion, en particulier au très intéressant
index prerum, pages 733 à 740)
Introduction.
-Le système de
Kant n'est pas fermé, au point de départ et au point d'arrivée,
il y a le sujet. La pensée de Kant s'efforce de combler des abîmes
comme si Kant était sur une corde raide.
Qu'en est-il de
l'entendement?
-Il s'agit de la
subjectivité connaissante: l'entendement ne contient pas la
finalité, il est incapable de nous proposer une fin: il déroule
une suite de causes et d'effets et se révèle incapable de déterminer
une première cause. (relire la troisième antinomie de la
dialectique transcendantale, page 442 et suivantes). On ne peut
même pas décider s'il existe une cause première: c'est l'échec
dès qu'il s'agit de dépasser le déterminisme car toute
connaissance étant connaissance des phénomènes et le phénomène
étant connu à partir des catégories nous ne pouvons pas
sortir de la causalité.
Il nous faut
pourtant trouver une cause authentiquement première, capacité
de se proposer des fins.
La nature de cette
cause première.
Elle n'est pas une
cause phénoménale puisqu'il n'y a pas de cause première sur
le plan du déterminisme: ce ne peut être qu'une cause nouménale,
qui ne peut être que pensée et non pas connue: la
liberté. Nous affirmons son existence à partir d'un fait
rencontré en nous: la loi morale (voir Eric Weil, Sens et
faits: Kant s'appuie toujours sur un fait. Par exemple:
la science est. C'est un fait. Nous cherchons ce qui rend
possible la science, la pratique des jugements synthétiques a
priori.)
Il y a la
loi morale comme instinct divin: il s'agit de tirer les
conclusions de ce fait. Ce sera l'impératif catégorique,
écouter la loi morale.
Comment une obéissance
est-elle possible?
Tu dois viser
l'universel, la fin de ta volonté doit être l'universel, alors
cette fin n'est subordonnée à aucune autre. Viser l'universel
c'est la forme de la loi. (Bien distinguer la loi du décret car
le décret a un point d'appui particulier). La forme de la loi
doit être en toute fin.
Qu'en est-il de la
volonté?
C'est la capacité
à viser des fins. De quelle nature doit être une volonté qui
se propose comme fin le plus universel, pour se déterminer à
agir par la simple représentation de la forme de la loi? C'est
une volonté libre. La liberté c'est la volonté
rendant possible une obéissance à la loi morale: nous ne
connaissons notre liberté que par le fait de
la loi morale.
Je dois respecter l'humanité comme un fin et jamais comme un
moyen: l'universel est purement formel. Noter que la loi morale
ne me ferait pas agir. Les motifs subjectifs sont ce qui donne
contenu à l'action morale, les maximes.
La loi morale n'étant qu'une forme ne me donne pas d'action précise.
Il y aurait contradiction à admettre qu'un contenu puisse être
ordonné a priori.
Notes prises à un
cours donné par monsieur Wilfred.
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