Le
sujet, ce dont il s'agit, est centré sur l'échange, opération
qui consiste à céder quelque chose moyennant contrepartie.
échange |
Opération
qui consiste à céder quelque chose moyennant
contrepartie. |
comme |
Signifie
en tant que. C'est une sorte d'égalité: tout le sujet
est focalisé sur le terme échange lui même et la
possibilité d'une circulation par identité, de l'échange
au modèle de l'échange. L'échange c'est la réalité
complexe, le modèle c'est le résultat d'une
conception, d'une production. Si on entend l'échange
comme modèle, est-ce possible, quelles conséquences ? |
modèle |
C'est
une représentation idéalisée qui a
pour fonction de mieux comprendre la réalité
empirique.
(Pour comprendre, voir la page -lien
en ouverture nouvelle fenêtre sur votre écran->
http://www.philagora.net/ph-prepa/echange/echang-av.php
dans laquelle Rousseau construit un modèle de la réalité,
en simplifiant le complexe, sans pour cela perdre de vue
que ce n'est qu'un modèle) |
Pour
la problématique, qui consiste à interroger le sujet
pour mettre à jour le problème fondamental, commençons par un
effort d'analyse.
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La
réalité sociale des échanges est une multiplicité
infinie. Vouloir en déterminer des LOIS universelles c'est
une tâche insensée entreprise par Durkheim: insensée
parce que, une loi universelle et nécessaire perd de vue la
complexité des contenus particuliers, la réalité des échanges
faite d'une multiplicité réelle d'actions réelles qu'il
est vain de vouloir saisir dans une théorie qui les
exprimerait. Il faudrait être Dieu.
-
Chez
Kant, dans tous les cas, le sujet ne retrouve dans
l'objet que ce qu'il y a mis et, c'est pour cela qu'il s'y
retrouve dans tous les sens de l'expression, qu'il
comprend. Des formes organisent la multiplicité aveugle des
sensations. Retenons de cela qu'il devrait être possible de
saisir le chaos des échanges en les organisant selon des
formes ou des modèles. De la forme au modèle il y a le
passage de l'inconscience à la conscience: la forme comme
catégorie a priori est inconsciente d'elle même, elle
s'applique nécessairement. Le modèle est consciemment modèle
avec pour conséquence la conscience de ses limites qui
laisse la place à d'autres modèles, en cascades, pour
ainsi dire. Ce qui signifie que le modèle s'accompagne
toujours de la conscience d'avoir été produit par une
simplification et donc de ne jamais pouvoir clore une enquête.
Parce qu'il est général, le modèle éclaire la
multiplicité (ne serait-ce que par comparaison), parce
qu'il est idéal, il ne l'exprime jamais.
Maintenant,
comment faire apparaître le problème ? ou si l'on préfère,
passage du sujet au problème. Comme
le problème est question d'une question, si le sujet n'est pas
libellé de manière interrogative, il suffit de le transformer
en question.
Problème:
L'échange tel qu'il se pratique dans la multiplicité
de la réalité sociale peut-il vraiment être exprimé par un
modèle? Un modèle idéal permet-il d'exprimer la complexité réelle
de l'échange dans la rhapsodie de la réalité sociale
mouvante? Dans quelle mesure le modèle de l'échange permet-il
d'interroger la réalité sociale et d'obtenir des réponses
pertinentes? A quelles conditions une simplification peut-elle
éclairer sans égarer?
L'échange réel peut-il être formalisé en un modèle unique
de l'échange ou exige-t-il une succession de modèles en
cascades? Pourquoi?
Peut-on rejoindre la réalité en s'éloignant d'elle?
Le
problème doit vous permettre de déterminer votre plan: de
la solution du problème, dépend en effet la troisième partie
de votre sujet. Il s'agit dans tous les cas de bien ajuster le
plan au sujet, comme un costume sur mesure et non pas selon une
méthode plaquée artificiellement.
Piste
de lecture: G. Simmel. Philosophie de l'argent, Puf
:Incontournable.
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