Voici quelques aspects de la démarche scientifique sur lesquels
l'ensemble de la communauté scientifique semble s'accorder.
La
théorie précède et commande l'expérimentation dans la mesure où une
expérimentation a pour but de comparer une observation théorique
déduite de la théorie et une observation réelle mesurable obtenue dans
l'expérimentation.
Sans
théorie, il n'y a rien que des perceptions qui ne parlent que de nous:
dire que la lumière éclaire, on peut le redire à l'infini. Mais tout
change avec l'hypothèse, une loi non confirmée: par exemple, la lumière
est formée de petits corpuscules en mouvements rapides ... ou encore, la
lumière est formée d'ondes un peu comme la surface l'eau lorsque je
jette un caillou.
Toute
démarche scientifique consiste aussi à éprouver la cohérence interne
d'un système, sa validité: il s'agit de s'assurer de l'absence de
contradiction au coeur de la théorie car ce qui est contradictoire ne
peut être vrai. Bien entendu, ce n'est qu'une condition, la validité
n'est pas la vérité.
Il faudra veiller à la rigueur de votre démarche, à sa cohérence, à
l'ajustement des moyens à la fin, ce qui sera signe d'intelligence.
Un
autre aspect essentiel de la démarche scientifique c'est qu'elle prend en
compte des observations réelles mesurables, ce qui est une manière
d'éliminer la subjectivité de l'oeil. C'est dire que le contenu de votre
propos doit être ajusté à la réalité expérimentale: la démarche
scientifique exige que la théorie ne soit pas le fruit de la conscience
immédiate ou d'un artifice de la langue, ni d'ailleurs d'un système
hypothético déductif où l'on ne trouverait dans la conclusion rien de
plus que ce qui était posé au début: une solennelle futilité.
Pour que votre démarche soit scientifique il faut donc que l'observation
ou l'expérimentation réelle soit prise en compte et jamais perdues en
chemin.
Toute
démarche scientifique a pour caractère essentiel de préférer la
théorie qui explique, à un moment du temps le plus grand nombre de cas
et d'expérimentation. Ainsi la mécanique ondulatoire a été préférée
à la théorie corpusculaire et à la théorie ondulatoire car elle
explique des difficultés de l'une et de l'autre.
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