Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
= Voici
quelques pistes pour articuler votre propos.
Le
terme utile me suggère de distinguer le simplement
utile et le vraiment utile: c'est bien le projet de Platon
de faire cette distinction.
D'un point de vue plus général, est utile pour un homme, un
être raisonnable sensiblement affecté, ce qui est susceptible
de satisfaire un intérêt.
Pour l'homme il y a quatre sortes d'intérêts:
- un intérêt lié au vrai
- un intérêt lié à l'agréable, au plaisir
- un intérêt lié au devoir, à la loi morale
- un intérêt lié au beau: quand je dis c'est beau, j'exprime
une satisfaction qui a pour origine l'exercice de ma liberté,
le libre jeu de l'entendement et de la sensibilité.
Pour approfondir, voyez le tableau de cette page: Épicure
le bonheur compromis
=>
Au départ, vous pouvez analyser l'utile au niveau de
l'intérêt individuel dans l'échange qui relie des égoïsmes
avisés selon un juste calcul de l'intérêt individuel. L'utile
peut s'élever de ce premier stade à l'utilité générale.
Du point de vue de l'épistémologie (James), il s'agit de
savoir si l'utile est le critère du vrai, ce qui permet de le
reconnaître.
Autre question: l'utile peut-il se mesurer par le plaisir qu'il
apporte?
Ne faut-il pas distinguer la quantité et la qualité?
Peut-on affirmer que l'utile est ce qui permet de trouver le
bonheur? Peut-on passer de l'utilité égoïste à l'utilité
pour tous, de l'intéressement au désintéressement?
=>
Pour accrocher le rapport avec l'art dans La
critique de la faculté de juger (traduction A. Renaut (GF
Flammarion), première section, Livre I. le paragraphe 15, et le
paragraphe 5, pages 205 et 187.
Voyez aussi du côté du pragmatisme qui n'est peut-être qu'un
empirisme: en effet, le critique de l'utilité semble bien
dépendre de la vérification et donc d'un certain succès.
D'une certaine manière il s'agit de confronter les idées à
l'action et à la vie et l'utile semble bien témoigner d'un
rapport entre l'idée, l'action et la vie.
Ne vous effrayez pas par l'ampleur de la bibliographie, c'est
peut-être une plaisanterie de début d'année, une sorte de
bizuttage: choisissez 3 ou 4 grands textes incontournables par
exemple: Platon , Stuart Mill , Bergson ...
Ne vous effrayez pas par l'ampleur de la bibliographie, c'est
peut-être une plaisanterie de début d'année, une sorte de
bizuttage: choisissez 3 ou 4 grands textes incontournables par
exemple: Platon , Stuart Mill , Bergson ...
Dans l'Edition du Centenaire, Bergson, Oeuvres,
vous pouvez toujours lire à la page 1440 jsuqu'à 1450 , Sur
le pragmatisme de William James. Vérité et réalité .
Vers: Le
beau est-ce ce qui ne sert à rien
Bonne
continuation |