"Sur
le doux sourire de tes lèvres, là!
Surprise, et rire qui ne s'égare pas ..."
Farfadet
Prêtez
attention à l'étymologie:
- De sub = de
moindre degré que
et de
- ridere = rire.
C'est
donc un rire léger, ébauché, esquissé: une réaction /
action en réponse à un visage que l'on voit ou à une parole
que l'on entend; comme un reflet dans lequel celui qui adresse
un sourire met une part de lui même, donc une part de sentiment
éprouvé: satisfaction, indulgence, accueil, mais aussi
encouragement: "Un sourire engageant".
Le
"moindre degré" par rapport au rire permet d'échapper
à ce que le rire pouvait avoir de mal maîtrisé, de démesuré,
d'inquiétant parfois par des traces de l'ancienne sanction
sociale qui refoulait la différence dès qu'elle s'exprimait.
Si
le rire est "abandon de gouvernement"
(Alain), s'il délie le corset protecteur que chacun porte, s'il
rétablit les échanges dans une explosion qui les menace
pourtant, le sourire n'a pas cette démesure: il rassure donc,
marque une liberté qui établit immédiatement la possibilité
des échanges, qui n'attaque jamais le sérieux du dialogue qui
va s'engager mais encourage à la rencontre en établissant une
connivence de sympathie.
On
peut utiliser Levinas, Le visage.
Et certes, si le visage d'autrui marque ce qui nous échappe,
sa liberté et sa vulnérabilité, une subjectivité retirée,
autre, toujours prête à se défendre, le visage ne va pourtant
pas sans la possibilité du sourire qui l'illumine et appelle à
la rencontre dans la sérénité et le sérieux que le rire
brisaient:
c'est donc une promesse de compréhension que le sourire fait
luire. En tout cas une promesse de grâce et de faveur
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échange
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