Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
= Dans
la mesure où la personne est dignité, liberté, conscience de
soi, il faudrait nuancer la réponse au sujet.
En effet, le Soi, la présence à soi, condition nécessaire de
toute conscience de quelque chose, et donc de toute relation, le
Soi qui ne peut échapper à Soi ne saurait être le résultat
d'une relation, puisqu'il est au fondement de toute relation.
Pourrait-on dire que le fondement de toute relation,
comme fondement de la personne ne saurait être défini par la
relation?
Quelques pistes:
- "Agis
de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta
personne que dans la personne de tout autre toujours en même
temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen."
(Autrement dit les personnes méritent seules le respect parce
qu'elles sont des fins en soi, des choses dont l'existence est une
fin en soi même.)
Kant dit pour cette raison que ce sont des fins objectives.
=>
Autant dire que l'idée de personne est source d'humanité: au delà
des aspects différents, des réactions de la sensibilité, la
personne fait apparaître autrui comme le semblable dont la dignité
-la liberté comme autonomie- interdit de le traiter comme simple
moyen.
Seule cette égalité de dignité et de droits rend possible des
échanges, des relations humaines qui remplacent la condescendance
ou la violence des rapports de forces par la conversation, la
concertation pour l'élaboration d'un pouvoir issu de lois qui méritent
le respect de tous par leur double universalité: la loi pour tous
(égalité) et par tous (liberté) devient un être de raison.
=> Les
sciences humaines suffisent-elles à connaître l'homme?
=>
La solitude est une manière de se croire retiré du commerce des
hommes mais ce n'est qu'une manière d'"être avec autrui
comme absent" de Waelhens.
=>
Il est très difficile d'imaginer une conscience solitaire tant
l'homme est nécessairement un noeud de relations, "les
relations comptent seules pour l'homme" Saint-Exupéry.
=>
Si toute conscience est conscience de quelque chose le monde est nécessaire
à la conscience. La solitude est donc remplie de racines de
souvenirs (relations, lectures), de significations humaines que ma
mémoire me présente. La solitude n'apparaît que parce qu'autrui
est présenté comme absent par mon imagination et si cette
absence pèse un peu comme le corps en mauvaise santé apparaît,
alors que en cas de bonne santé, on ne prête pas attention au
corps.
-
Demandez-vous donc ce qui distingue la solitude
imposée de la solitude choisie.
- La
conscience de soi me permet-elle de penser d'abord ce que je suis
ou ce que je dois faire?
Bonne
continuation |