Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
-
Peut-on faire son bonheur comme on mène une entreprise de bilan
en bilan?
- Comment, dans la recherche du bonheur,
réaliser en même temps un bonheur égoïste et un bonheur
partagé?
Remarquons que la citation présente deux parties: deux
affirmations.
Interrogeons-nous en interrogeant le texte pour en saisir le sens,
la signification et l'orientation: qu'est-ce qui assure la passage
de la première affirmation à la deuxième affirmation?
Et
tout d'abord que nous disent les termes employés par l'auteur?
Celui qui |
Il s'agit donc d'un individu
qui cherche à accroître son bonheur (une somme de
plaisirs), ou à faire décroître son malheur par des
actions dont les conséquences sont une affection de
plaisir ou une affection de douleur.
|
S'assure |
Fait en sorte
d'avoir ... |
Un |
Suggère la possibilité d'une
arithmétique: un aspect quantitatif, un peu comme dans
les sciences: le plaisir et la peine ont pour rôle celui
des faits en physique. L'effort vise à considérer le
fait subjectif comme si c'était une chose quantifiable ce
qui permet de respecter le postulat d'objectivité de
toute science en ne prenant pas en compte ce qui relève
du subjectif et de la finalité
|
Contribue |
Accomplit ce qui lui incombe de faire.
Il y met du sien. Il paye sa part pour, participe, ce qui
suppose qu'il n'est pas le seul acteur et déjà introduit
la notion d'un contexte social dont son
bonheur dépend en partie.
|
D'une manière
directe |
Comme par un déterminisme: un
processus causal antécédent produit le plaisir ce qui
provoque l'accroissement du bonheur, le bonheur étant une
somme de plaisirs, tout en évitant ce qui pourrait le
faire décroître, une peine ou une douleur.
|
La
première partie de la citation concerne bien l'individu qui a
pour critère, dans la gestion de la recherche du bonheur,
l'utilité: des avantages en biens, avec pour soucis d'éviter
tout ce qui pourrait conduire à la faillite: la faillite serait
une quantité nulle de satisfaction, le malheur.
Ainsi,
l'intérêt personnel serait le moteur unique des actions des
individus.
La
deuxième partie s'attaque à un problème que pose la première
affirmation: ce problème était suggéré au lecteur attentif par
le verbe "contribue": l'individu n'est pas seul et son
bonheur dépend en partie du bonheur des autres: on comprend alors
qu'en assurant un plaisir ou en évitant une peine à autrui, il
contribue à son propre bonheur.
Qu'est-ce qui pourrait limiter l'individu dans son accumulation de
plaisirs, qu'est-ce qui pourrait le tourner vers les autres et
donc vers la vie sociale? Bref, comment étendre sa générosité
restreinte?
D'une manière indirecte |
Par contre coup, pour ainsi dire, par
rebond, comme par une médiation.
|
C'est
que:
- D'une part, un plaisir partagé est plus intense. Le désir
désire être désiré par autrui: aimer c'est vouloir le bien
d'autrui.
- D'autre part il y a du plaisir à voir le bonheur des autres et
cela fait disparaître l'envie qui menace le
bonheur de l'individu.
- Enfin, on évite ainsi les conséquences des actions purement
égoïstes et on échappe à la sanction automatique que
représentent ces conséquences
Pour
le contenu:
=> La
recherche du bonheur
Bonne
continuation
et
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