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Aides à la dissertation sous forme d'esquisses 

Niveau classes prépas - Colles et Dissertations par J. Llapasset

" Le plaisir est-il l'origine et la fin de l'art? "

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Rappelons que nous vous proposons des pistes: vous avez à choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même, sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins de l'universel qu'elle vise.

= Il faut chercher l'origine du jugement c'est beau dans l'amateur. Le sujet qui porte le jugement s'appuie sur une satisfaction: son admiration est d'ailleurs confirmée par l'admiration d'autres amateurs dans l'espace géographique (voir ceux qui admirent la Joconde au Louvre) comme dans le temps (Homère toujours admiré). Autant dire que la valeur d'une oeuvre d'art s'éprouve et ne se prouve pas.

-
Première difficulté: Le plaisir étant indéfinissable cela engage à dire tout et n'importe quoi:
Indéfinissable! La question est précisément de savoir si on peut le déterminer, s'il a une positivité. On définit le plaisir par l'agréable, mais comme on définit l'agréable par le plaisir ...

- Deuxième difficulté:
Cela vient peut-être de ce que origine (= commencement) a aussi le sens de ce qui explique le commencement d'une chose et donc en un certain sens ce qui en est la base ou ce qui la fonde: après tout, je peux demander quelle est l'origine de l'origine, ce qui la fonde.
Mais ce "fondement" est lui même relatif à une série causale antécédente, il n'est donc pas de l'ordre de la raison d'être: il ne faut pas le confondre avec le fondement.

=> Fin:
La fin: Celui qui organise ses révisions le fait dans un but: ne pas faire d'impasse pour être prêt. Comme être pensant, il se représente une fin, ce pour quoi il réalise des moyens: suivre son plan de révision. Fin est ici le corrélatif de moyen, ce qui est premier dans l'intention (= révision à effectuer) et ce qui est dernier dans l'exécution (= réalisation à la fin du travail).
La fin est pensée dans l'avenir, d'une certaine manière elle n'existe pas dans la réalité; pourtant c'est elle qui détermine les moyens employés, qui d'une certaine manière les cause (si je n'avais pas cette fin, je ne réviserais pas). On peut donc parler à juste titre d'une cause finale! Alors que, il semblait plus haut que toute cause était antécédente. L'intention d'arriver à être prêt dans l'avenir, le jour du bac, détermine bien le moyen que je suis en train d'employer.
Fin signifie donc d'abord, au sens propre, ce vers quoi tend un être pensant qui a en vue une idée à réaliser.

= Si le plaisir n'est que la cessation de la douleur, l'art est bien une consolation provisoire: Schopenhauer
Le Monde comme volonté et comme représentation, en particulier §49

Parce que le concept se définit par des limites et que son contenu est indéterminé, le concept ne saurait être l'objet de l'art.
Loin d'être le règne de l'apparence, l'art déchire le voile de l'apparence pour représenter la vie et les choses telles qu'elles sont dans leur réalité non comme concept abstrait mais comme idée absolument concrète. Si la vie est idée c'est à la manière d'un archétype indifférent aux individus qui en sont la reproduction monotone.
Michel Henry, Généalogie de la psychanalyse, chapitre V, la vie retrouvée: le monde comme volonté. (page 159).
Le voile de l'apparence se déchire dans le mouvement de l'expérience esthétique.
Autant dire qu'en saisissant l'idée, l'artiste saisit l'essence de la vie comme douleur, (ennui => désir => volonté: souffrance) et la transfigure en un spectacle représenté, source de consolation provisoire, qui offre la chose telle qu'elle est au désintéressement d'un sujet qui, parce qu'il ne veut plus, s'est haussé à l'impersonnel, au-delà du voile des intérêts.
Dans une sorte de retour à Platon et à Kant, Schopenhauer retrouve du premier la nécessité de mourir aux reflets et aux ombres, de se tourner vers le modèle: au second il emprunte la spécificité du jugement esthétique de l'amateur qui affirme "C'est beau", au delà des intérêts du savoir, de la morale et des appétits.
=> Si plaisir désigne une satisfaction d'un être raisonnable sensiblement affecté, (déchiré entre la conscience sensible et la pensée , dans la connaissance, la morale..., entre la nature et la liberté ), alors cette miraculeuse satisfaction née du libre jeu de l'entendement et de la sensibilité dans le beau, et de la Raison et de la sensibilité dans le sublime, cette satisfaction est l'origine, le fondement , la fin de l'art. Comment?

= Pistes: voir la rubrique Art niveau Khagne

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