Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
Voir
tout d'abord
La
raison chambre d'enregistrement de la passion
L'homme
n'est pas un pur être de raison = la liberté sera toujours une
conquête: pour satisfaire un désir, la passion de la liberté.
Ce n'est donc pas tellement la raison qui peut contrebalancer la
force d'une passion, mais une autre passion ... Il s'agit alors de
vaincre les passions par elles-mêmes.
Dans ces conditions toute résistance est
inutile.
Sens
de votre sujet: résister ne sert à rien, c'est comme si on avait
déjà succombé.
Résister,
c'est ne pas céder sous l'effet d'une force: résister
implique donc la passion, l'épreuve, l'effet d'une action subie.
Résister impliquerait-il l'échec? En effet: avec quoi résister?
Avec la raison? mais la passion n'est-elle pas une maladie de l'âme
qui utilise la raison pour arriver à ses fins. Dès lors, quelle
force peut avoir la raison contre un désir qui a envahi la
conscience, contre la passion, cette structure fixée de la
conscience.
La raison peut-elle s'appuyer sur la conscience si la conscience a
perdu sa possibilité d'hésiter et de choisir?
Comment
s'opposer à la passion, à sa force, sans que cela soit le signe
d'une défaite certaine? En quoi et pourquoi l'action de résister
serait-elle le signe d'une défaite déjà accomplie? D'où
viendra la force qui manque à la raison?
D'une autre passion, la passion de la liberté?
S'agit-il
de résister ou de maîtriser? Lire: Descartes Les passions de
l'âme, article 161
Descartes: Les
passions de l'âme
Une
citation: "De
la manière qu'est fait l'homme, quand sa passion est d'un côté
et son devoir de l'autre, ou plutôt, quand son coeur a pris
partie, quel miracle ne serait-ce pas s'il conservait dans cet état
une conscience pure et saine, je dis pure et saine d'erreurs?"
Bourdaloue, Sur la fausse conscience I.
Lire
aussi La
passion nous empêche-t-elle de faire notre devoir ?
Bonne
continuation
Rubrique: passions
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