Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
Vous
trouverez à la fin du Traité des autorités théologique et
politique de Spinoza, le résumé de sa pensée sur la paix: "La
jouissance individuelle de la liberté de juger ... est en outre
elle-même indispensable à la conservation de la paix, de la
ferveur et du droit politique souverain."
Par
opposition, il peut y avoir une caricature de la paix,
lamentable (= déplorable, qui attriste tellement elle est
mauvaise), qui ne comporte aucun des éléments constitutifs de
la paix:
c'est une absence de conflits apparents, imposés par la
violence, l'absence de loi, des décrets de volonté particulière.
= Vous pouvez commencer par expliquer et expliciter les
principaux termes:
esclavage, comme aliénation à une volonté particulière, à
un maître, barbarie, comme règne de la violence (la furore de
Machiavel) isolement, comme impossibilité de communiquer, de
donner une publicité à sa pensée: pourtant, comment que ce
qui est le plus utile à l'homme c'est l'homme.
=
Dans une deuxième
partie vous pourriez montrer tout l'intérêt de cette
conception en cherchant des exemples dans Machiavel:
-
Machiavel
(1469-1527)
Discours
sur la première décade de Tite-Live =
page
1 - page
2 - page
3
Soulignez
que cette définition de la paix, cette caricature est au service des maîtres,
en particulier de ceux qui veulent fonder leur pouvoir en utilisant la
religion.
-
Machiavel:
Nécessité des institutions =
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1 - page
2 - page
3
=
La discussion de ce que dit Spinoza serait très difficile.
Peut-on vraiment se réjouir d'une paix qui aurait pour prix la
violence et l'injustice: ce genre de paix n'est-il pas en réalité
une figure de la guerre?
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