Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
= Vous
pouvez prendre pour point de départ cette expression qui est fréquemment
prononcée: "je ne suis pas assez naïf pour y
croire."
Au départ, naïveté a désigné la simplicité, la spontanéité,
le manque de duplicité, le manque d'apprêt: ce qui est
originaire, à ses débuts, à l'état naissant, quelque chose
de bien sympathique comme une grâce naturelle, une innocence
qui n'a pas été perdue.
Plus tard, l'ignorance, l'inexpérience, l'irréflexion qui
accompagne la naïveté a attiré l'attention. On mystifie les
naïfs dit Bergson, alors naïveté a fini par signifier crédulité
dont on peut abuser en faisant croire n'importe quoi.
Pour dépasser tout cela vous pouvez revenir sur le naïf que
l'on présente dans les pastorales en Provence: s'il n'est pas réflexion,
il est intuition: l'absence de préjugés, le
fait que sa mémoire n'est pas encombrée lui permet d'espérer
et de voir des signes, ce que les autres ne voient pas. Il ne
s'agit plus alors de crédulité mais de vision directe.
Voir le repère: intuitif
/ discursif dans la rubrique repères
Dans la naïveté, au fondement de la croyance, il y a
la confiance et donc une fraîcheur,. Le génie
n'est-ce pas l'enfance retrouvée selon l'expression de
Baudelaire. Cherchez une définition du génie...
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