Être
épris de justice
S'éprendre
= être saisi, entraîné, se
passionner pour...
être épris = amoureux, avide,
passionné
Dans tous les cas on n'a qu'une volonté: rejoindre pour se
joindre
de justice = La
notion, ce à quoi rien de sensible ne correspond,
ce dont on manque avec la conscience de manquer: manque éprouvé=
désir
Mais aussi:- Une vertu, comme habitude de viser l'équité,
l'ajustement du général en tenant compte du cas particulier,
vertu indissociable de la charité et du coeur.
- Une institution fondée sur un Droit positif (posé, écrit)
pour tous (égalité), plus ou moins bien ajusté à :
- Un Droit naturel ou exigence du coeur et de la raison qui en
bousculant le droit positif le sauve de ses raideur et le pousse
à évoluer vers plus d'humanité et donc de liberté.
- être
de fuite: ce que l'on désire, ce que l'on chasse
amoureusement sans jamais pouvoir l'atteindre , ce qui de dérobe
et exaspère le désir....
Problématique
possible:
Comment avoir le coup de foudre pour ce qu'on ne rencontre pas?
Pourquoi peut-on s'éprendre d'une idée?
"La
justice est le bien suprême de l'âme considérée en elle même."
Platon.
=>
"L'exigence de la
justice... a sa racine dans l'affirmation radicale que l'autre
vaut en face de moi, que ses besoins valent comme les miens."
Ricoeur, Philosophie de la volonté, page 120
"Si la justice disparaît, c'est chose sans valeur que le
fait que des hommes vivent sur la terre." Kant, Doctrine du
droit, II, première section.
"Le goût de la justice n'introduit un univers vraiment
nouveau que du jour où il passe de la captation à l'oblation, de
la jalousie à l'émulation de générosité... Il vit alors d'une
surabondance intérieure..." E. Mounier, Traité du caractère,
page 525.
=>
Une piste:
Pourquoi cette connexion? être épris
de justice et de liberté?
----------------------------------------
La
justice: sublimation de la jalousie?
La
sublimation est le passage brusque de l'état
solide à l'état gazeux en sautant l'état liquide intermédiaire.
Ainsi l'amour ne cherche plus la rencontre charnelle comme si l'âme
et le corps se dissociaient au risque de chercher ailleurs que
dans la femme les fêtes de la chair, au risque de "faire éclater
la machine" dans le suicide.
Par exemple on dira que l'échange est la sublimation de la guerre
civile...
Définition:
Freud : la sublimation: c'est la réalisation
de tendances perverses sur un plan supérieur, approuvé par la
société.
La justice:
- Concerne les relations avec autrui comme semblable
(pudeur - justice - respect).
- C'est une idée qui implique l'égalité virtuelle des êtres
humains (égalité des personnes)
La justice corrective ou
encore commutative (qui concerne les échanges). Au coeur de la
justice corrective il y a l'idée d'égalité
mathématique: on veut à la fois redresser les inégalités
dans les échanges et compenser les dommages causés aux personnes
et à leurs biens par les échanges frauduleux. Il s'agit de
concevoir ce qui est équivalent et donc ce qui est
interchangeable, ainsi que ce qui peut compenser un dommage.
Le faible, le jaloux n'ose pas réaliser ouvertement sa jalousie,
mais il la réalise en réclamant l'égalité, c'est à
dire que ce dont il est jaloux soit réduit à l'égalité... Et
comme les faibles sont les plus nombreux...
Mais
la justice corrective ne va pas sans la
justice distributive:
La justice distributive selon le principe de
proportionnalité: elle a pour fonction de partager les biens et
les honneurs au sein de la cité, en fonction des
mérites de chacun et toujours selon l'intérêt commun qui
justifie la loi.
A la limite, toute inégalité qui profiterait à tous serait donc
juste.
Inspirez-vous
largement de: "Le
besoin de justice n'exprime-t-il que la jalousie des déshérités
?"
=> La
justice (rubrique prépas)