Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
Ce terme a une
origine religieuse, vers 1640: en fonction d'un besoin et d'un désir,
du désir de manifester l'exercice d'un pouvoir et du besoin de
l'exercer effectivement: il s'agissait d'interdire à une
personne, par exemple, de dire la messe ou encore de frapper
d'interdit une église dans laquelle un assassinat ou un sacrilège
avait été commis. L'interdit porte donc sur une action qui ne
doit pas être accomplie ou sur un lieu, il est personnel ou
local.
Noter que l'interdit peut être social.
Vous avez bien vu
comment la formule relève du contradictoire: pour nier l'interdit
il ne faudrait pas interdire (soit la formule: il faut douter de
tout ... mais avec une exception: ne doutez pas de cette
formule!).
L'enjeu est
immense: il s'agit de la culture, ce que l'homme ajoute à la
nature en concevant et partageant (entre-dire) des règles qu'il
s'impose à lui-même comme aux autres (d'autres règles seront
imposées à la nature).
Une voie royale: la prohibition de l'inceste
=> échanges => humanisation "Les relations comptent
seules pour l'homme." Saint Exupéry.
Vous pouvez
partir du travail en utilisant: Bataille, en
particulier le texte sur la
double négation de la nature par l'homme (lien
nouvelle fenêtre)
Il est interdit
d'interdire: ce slogan de Mai 68 était accompagné de "jouir
plus" et de "l'imagination au pouvoir".
Mais comme dit Saint Just dans son fameux discours de Vendémiaire
"La force des choses nous a amenés là où nous n'avions pas
pensé ...". Ici ...à une réaction vigoureuse et
victorieuse, à la multiplication des interdits.
Comme si, on ne pouvait libérer l'homme qu'en le réduisant à
l'infra humain, à de pauvres revendications qui masquent mal un
doute sur son identité et renonce bien vite à la dignité. Le désir
n'est plus que rêve de satisfactions immédiates mais seul le
besoin est susceptible d'une satisfaction immédiate. La confusion
s'installe entre le rêve et la réalité, entre l'idéal et la
simple satisfaction d'un besoin: un suicide de l'humanité. L'imagination
au pouvoir, certes, si elle reste la plus scientifique
des facultés et si, divine dans ses créations, elle se soumet à
l'épreuve expérimentale sans laquelle elle n'est que fantasme,
et à ma Loi sans laquelle elle n'est que suffisance: Jouir plus
amène des dérives, jusqu'à la pédophilie.
D'ailleurs:
- Une force ne prend forme que de ce qui la limite dans son
application. Sinon elle se perd dans la violence ou la régression
à l'infrahumain.
- Comment nier que le désir prend force de l'interdit et prend
forme de la volonté qui le réalise en respectant ce qui est
"dit entre nous", ce qui sera transfiguré en règle,
puis en loi, être de raison, fondée sur le bien commun qui la légitime
et le respect de la personne, fin en soi, capable d'autonomie
comme obéissance à la loi qu'elle se prescrit: la loi pour tous
et par tous
=> Dans
la première partie, vous pouvez tenter un plaidoyer pour
la formule. Manifester un enthousiasme ... Que votre auditoire
croie que vous allez tenter un parcours mono idéique.
TRANSITION vers
la critique: le plaidoyer de l'opinion qui transforme, ici plus
qu'ailleurs ce qui lui va bien en connaissance ... s'écroule dans
la contradiction d'une telle formule. L'interdit d'interdire, ça
ne tient pas debout, voilà pourquoi .
Je vous signale
un avatar contemporain: un hédonisme de rêve qui attire les
foules, une lecture d'Épicure qui frôle le contresens, voilà
qui attrape les gogos en mal d'une pommade mal ajustée.
Pour vous
revigorer lire cette page http://www.philagora.net/ph-prepa/erotisme.php
(lien nouvelle fenêtre)
Attention, ce
n'est qu'une esquisse, gardez votre cap
Bonne
continuation
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