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Aides à la dissertation sous forme d'esquisses 

Niveau classes prépas - Colles et Dissertations par J. Llapasset

Qu'est-ce qu'un homme ?

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Rappelons que nous vous proposons des pistes: vous avez à choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même, sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins de l'universel qu'elle vise.

Vous avez certainement prêté attention à l'article un: terme essentiel de votre sujet.
Considérons deux expressions:
- C'est un homme ! Une tension, quelqu'un devant qui on s'incline parce qu'il ne ressemble à personne, certainement pas aux moutons de la générosité restreinte.
- Ce n'est qu'un homme ! Une détente prévisible comme si une essence se déroulait mécaniquement. Il fallait s'y attendre.
L'expression un homme désigne une singularité posée dans l'existence, dans un ici et un maintenant. Or ce qui ne peut se définir c'est un acte.

La difficulté de votre sujet. Vous ne pouvez pas répondre par l'idée de l'essence de l'homme, dans ce qui le singularise puisque un est un article indéfini et peut désigner une diversité, chacun étant un à sa manière, par exemple en fonction de ses choix. En ce sens il ne ressemble à personne. Mais s'il ne ressemble à personne, la connaissance du deuxième genre qui détermine des propriétés générales ne sauraient s'appliquer ici. D'autre part la science intuitive de la singularité d'une chose ne peut non plus s'exercer. (=> http://www.philagora.net/spinoza/ )
Comme le général ne saurait saisir l'essence d'une chose singulière, comme un exemple ne peut qu'illustrer et ne saurait remplacer le discours, vous voilà le bec dans l'eau, car l'intellect échoue à saisir une existence qui se singularise par ses choix.

Pour en sortir il me semble qu'il vous faut cerner ce qui permet à un individu de devenir un homme, de se singulariser comme existence qui jaillit hors de, liberté.
Pour comprendre cela, prenez en considération cette phrase de Sartre: "On n'est pas un homme tant qu'on n'a pas trouvé quelque chose pour quoi on accepterait de mourir".
Ou ces vers de Baudelaire: "Faites votre destin âmes désordonnées et fuyez l'infini que vous portez en vous."

1- Jusqu'à quel point peut-on dire qu'un homme ce n'est rien, rien d'autre que ce qu'il se fait? Une existence concrète qui en s'affirmant se constitue par l'acte d'une liberté, l'expansion de son existence. Un homme ne serait-il pas alors un sujet, l'auteur de ses pensée et l'origine de ses actions?  En effet, on comprend qu'une existence qui n'est rien d'essentiel, qu'une existence réduite à la liberté, soit indéterminée et donc capable de recevoir un nombre indéfini de modalités différentes par lesquelles se constitue un homme, l'unité et l'originalité d'un homme dans sa singularité. 

Il ne peut en effet y avoir d'existence actuelle que celle d'un individu, un seul et même homme.

2- Les limites de la première partie nous sont données lorsque nous remarquons que l'existence est toujours l'existence de quelque chose. Ce qui incite à penser que l'existence ne saurait précéder l'essence sans disparaître. L'existence n'est pas un absolu, ce qui a sa raison d'être en soi, une idée que l'on pourrait alors hypostasier, ériger en réalité absolue et autonome.
Si l'existence est la capacité d'exister d'une chose, cela signifie qu'être un homme c'est être engagé autant que s'engager. Il s'ensuit que l'homme se heurte à des limites: un individu en effet est engagé dans l'espace, dans le temps et dans l'être. Il ne peut donc devenir un homme en niant ces déterminations mais en les reprenant de façon personnelle, à sa manière. Cette reprise n'est possible que parce que, comme existant, nous sortons hors de nous, cette sortie n'étant pas une sortie hors du néant  mais hors de ces causes à partir de quoi ce qui existe aura son existence propre.
Ces causes, on peut aussi bien les appeler une essence, l'idée de ce qui est conçu en premier d'une chose, ce avec quoi il faut compter. Un homme compte avec le temps et se le réapproprie, compte avec l'espace et exerce un pouvoir, compte avec l'être qu'il sauve par la parole...

Un homme sera celui qui par ses diverses actions se singularisera et deviendra unique. Ce qui le fait un, ce ne sont pas les causes et les limites, c'est la manière dont il les reprend (par exemple dans la culture physique). C'est en ce sens que pour un homme il ne peut y avoir de différence entre exister et se choisir en choisissant. Un homme est celui qui aura ouvert un monde qu'il justifiera par son existence d'être raisonnable sensiblement affecté. Autrement dit par ce que l'existence communique à une essence donnée. Cette essence le limite à n'être que l'existence de celui-ci, d'un homme.

Voir, en particulier, la fin de la page l'existence "Que la pensée existe..."

Bonne continuation  

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