Vous
pouvez partir de la définition d'un bon dictionnaire.
Le terme vient du grec kunikos qui désigne la ressemblance à
un chien et donc ce qui concerne le chien, sa conduite.
Vous
pouvez faire varier les plans ou si vous préférez les
perspectives en analysant: le cynisme du point de vue
philosophique, du point de vue moral, en politique (La raison d'État,
Machiavel).
Dans
toutes ces attitudes, vous dégagerez un trait commun, une
essence pour ainsi dire.
Vous essayerez ensuite d'analyser la notion par rapport à son
origine: est-ce l'ascèse, la découverte de soi, la préférence
de l'être par rapport à l'être, le retour du misanthrope dans
l'histoire. L'origine n'est-elle une exaspération de la maïeutique
du "c'est toi qui le diras"?
Le
cynisme serait-il au bout de l'ironie?
Il s'agirait de choquer les barbares, ceux qui se sont identifiés
au paraître. Vous lirez avec profit le livre de Jankélévitch,
L'ironie, page 7.
Analyser l'excentrique qui, sur le théâtre de la vie, se représente
selon une singularité qu'il revendique:
une nature.
Celui qui
récuse la discussion et provoque par une image scandaleuse: un
miroir qui s'apparaît à lui même grâce au regard de l'autre.
Pour le
cynique la vraie morale se moque de la morale, la vraie éloquence
se moque de l'éloquence "Vrai en toutes choses, le sage
est l'homme de la nature dans sa force et sa candeur
originelles. A. Rivaud, Histoire de la philosophie,
tome 1, page 153.
Pistes de lecture:
L. Paquet, Les cyniques grecs, Ottawa, 1975
Rodier, "Antisthène", Etude de philosophie grecque,
Vrin.
Voir aussi l'excellent article de H. Wetzel, Encyclopedia
Universalis, tome 5. page 947.
"L'homme qui pense, s'il a de l'énergie et de la nouveauté
dans ses saillies vous l'appelez cynique" Stendhal
Bonne route.