Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
Bien
lire la paragraphe commençant par "Remonter à l'origine
au sens de commencement.....":
Voir
origine et fondement
La
création détermine un rapport du monde à Dieu, qui sauve Dieu
de la nécessité.
La création est une idée exigée par rapport à la contingence
des objets du monde: ce qui aurait pu être autre ne saurait
découler nécessairement, émaner de Dieu (Plotin) et ne
saurait non plus être une expression nécessaire (Spinoza).
En
effet émanation et expression par nécessité excluent une
quelconque contingence des objets du monde.
Mais,
affirmer l'existence d'un Dieu créateur, créateur à partir de
rien, c'est, en affirmant que le monde n'est pas un effet
nécessaire de Dieu mais un acte gratuit, une création, c'est
affirmer l'absolue transcendance de Dieu:
- du même coup, on renonce à dire le comment de l'acte
créateur et la réalité de l'absolue transcendance à
l'origine de la création.
Dire
"la création du monde" c'est sauver Dieu de la
nécessité, l'arracher au destin. On reverra les Lettres de
Descartes sur la création des vérités éternelles, lettres
dans lesquelles il s'oppose à Leibniz et s'accorde avec
Spinoza.
=>
Voir
Leibniz contre Descartes et Spinoza
Reste que Descartes, arrache Dieu à la
nécessité qui le soumettrait à la logique: les vérités
éternelles sont arbitrairement nécessaires.
On évite l'errance qui amène Suarez à proférer: "Si
Dieu n'existait pas elles (les vérités éternelles)
resteraient vraies."
Bonne
continuation |