Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
= Le
philosophe Alain a déclaré : "ce qui est propre au plaisir,
c'est qu'on est assuré de le trouver par certains moyens, au lieu
que le bonheur dépend bien plus
de notre disposition intime, et non des objets et des êtres
qui nous entourent."
Bien
plus = que des objets et des êtres dont nous disposons.
Si
la fin est le plaisir, il y a des moyens assurés de le trouver grâce
aux objets et aux êtres qui nous entourent. Le plaisir dépend de
la possession d'objets consommables ou de la disposition de
l'entourage. Dans les deux cas il est possible d'acheter un objet
ou la disposition d'un corps.
Bonheur
= Le bonheur est de l'ordre du
sentiment , de ce qu'on éprouve, du point de vue de notre
subjectivité... cf. le verre à moitié plein ou à moitié vide.
Autant
dire l'importance de la subjectivité dont dépend le bonheur, du
consentement de la volonté: le vouloir et y mettre du sien 'Il
faut vouloir être heureux et y mettre du sien '.
Le
bonheur dépend donc plus de nous que des autres.
Le
Clézio adhèrerait pleinement à la formule.
La
voie positive. Ce
quelque chose que la mer reflète
...
"comme
si le bonheur était dans la recherche, exercice de liberté et
comme s' il mourrait d'avoir été trouvé et pieusement conservé..."
Tchékhov
serait plus réservé: Certains de ses personnages ne
confondent-ils pas le bonheur avec la possession d'une belle
femme/objet?
"Permettez
moi de vous parler de mon amour, ne me chassez pas, cela seul, ce
sera pour moi le plus grand des bonheurs"
supplie Vania, en poursuivant celle qu'il croit aimer.
(fin de l'acte I)
Sénèque:
la formule est tout à fait dans la perspective stoïcienne qui
anime son oeuvre, à défaut d'animer sa vie.
Il renonce
alors à ce qui ne dépend pas de lui, il vit dans la paix avec
ses semblables dans la communauté des hommes, à sa place. Il
trouve sa liberté dans l'acceptation de la nécessité: à la
lettre, en faisant de nécessité vertu et en s'en contentant, il
prône l'indifférence à tout ce qui touche sa sensibilité.
C'est que, pour le stoïcien, le bonheur est dans la vertu.
Voir:
Le
stoïcisme - mise à niveau incontournable
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ce lien :
- La
recherche du bonheur est-elle celle du plaisir ?
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recherche du bonheur
Bonne
continuation
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