Rappelons
que nous vous proposons des pistes: vous avez à
choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même,
sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion
particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que
vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du
devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins
de l'universel qu'elle vise.
L'intérêt de
votre sujet est d'exiger une relecture "scrupuleuse" du
Traité Des Animaux, sans oublier de scruter la page 510 de l'édition
Vrin.
Pour
la première partie de la formule
La
bête n'a pas l'esprit (l'entendement et le vouloir),
elle vit dans le momentané.
= L'homme
a l'esprit mais un esprit incarné: il accède à l'idée de Dieu
et à une possible coopération avec Dieu par la morale.
= L'ange est
esprit pur, sans mélange de corporéité: il a l'intuition de
dieu, il est le messager de Dieu.
Pour
la deuxième partie de la formule
Il
est possible de dire que la distance de la bête à
l'homme est comparable à celle de l'homme à l'ange. Mais, de
l'ange à Dieu la distance est infinie.
Lumière projetée par Condillac sur la formule de Pascal, si tant
est que cette formule ait besoin d'être éclairée:
Celui qui veut
faire l'ange ignore son corps et, n'en tenant pas compte, ne le maîtrise
plus: il fait la bête et entre dans la consommation, dans
l'orgie, dans le momentané.
Condillac,
Le Traité des Animaux http://www.philagora.net/ph-prepa/animal-homme/index.php
Bonne
continuation
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