Ce
texte est tiré de la conclusion (dernier paragraphe) d'un petit
livre de Dominique Lestel intitulé L'animalité, essai sur
le statut de l'humain, dans l'excellente collection
optiques de Hatier. (80 pages). Ce serait dommage de ne pas le
lire, en particulier à la page 17, 3, Les animaux-machines.
Si
cela n'a pas grand sens, c'est que, il y a partage de sens entre
l'homme et l'animal: en témoignent la domestication, les
peintures rupestres...
"L'animalité
hante l'humain" = caractéristique née non seulement
de l'opposition à l'animal mais aussi de relations avec
l'animal: façon qu'ont l'homme et l'animal d'habiter un même
espace qui est un espace de sens.
L'animalité est une notion apte à préciser les rapports de
l'homme et de l'animal sur un plan moral et leurs rapports à la
machine qui, par différence les éclaire. La machine est un écart
qui permet de mettre en lumière les rapports hommes / animaux.
Elle joue un peu le rôle de l'ange au Moyen Âge.
"L'humain
n'est rien sans la texture de l'animalité dans laquelle il
s'est progressivement construit une niche écologique,
spirituelle, juridique et affective." (dernières
ligne de la conclusion.)
Cela revient à dire que l'animalité est une caractéristique
de certains organismes à établir "des relations
particulières avec l'homme autour d'un partage de sens et d'intérêts".
Au lieu d'opposer l'animal et l'homme, il s'agit de "développer
une idée de l'homme qui n'exclut pas l'animal."
(ibidem, page 79, ce qu'il y a juste avant votre citation).
=>
Une piste: dans quelle mesure les trois oeuvres reprennent la
distinction entre
l'homme /animal et la machine et dans quelle mesure elles
correspondent déjà au projet de Lestel.
Bon
courage. Ne vous noyez pas.
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