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Aides à la dissertation sous forme d'esquisses 

Niveau classes prépas - Colles et Dissertations par J. Llapasset

Affects et politique.

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Rappelons que nous vous proposons des pistes: vous avez à choisir, à reprendre tel ou tel aspect, en pensant par vous même, sous le regard de tous, en vous détournant de l'opinion particulière pour vous tourner vers une pensée universelle que vous aurez produite. L'opinion est de l'ordre du contingent, du devenir, la pensée est de l'ordre du nécessaire, ou du moins de l'universel qu'elle vise.

>  en réponse à votre message Politique et Affects

Commencer par lire: La démocratie affective

Vous pourriez éloigner les concepts, les rapprocher et vous efforcer de marquer leur rapport, pour le plan.

Rousseau veut  renforcer la force des lois: la raison ne suffit pas. Les lois, réduites à elles mêmes manquent de force. Il faut pour cela étendre la générosité restreinte et utiliser la croyance, pour que chacun, en cherchant sa satisfaction défende aussi l'enceinte sacrée des lois. Qu'est-ce que cela implique?

Étonnez-vous devant ce sujet!
On attend plutôt raison et politique, ou percept et politique, ou concept et politique.

Efforcez-vous de cerner le terme affect: ce qui s'éprouve soi-même, ce qui est de l'ordre du sentiment qui trouble toujours la représentation et qui jette un brouillard, qui amène à confondre l'image et l'idée, la forme sensible d'un objet et sa forme intellectuelle. On est dans l'immédiat, le spontané et très loin du réfléchi éclairé par la raison. On a toujours déjà choisi, élu, voté... Comme dans un coup de foudre.

Cela vous permet d'éloigner les deux concepts.

Reste à les rapprocher: cela ne signifie pas que la politique n'ait pas besoin de l'affect: elle ne peut s'en passer car la raison manque de cette certitude nécessaire à l'action, et au choix.

En effet l'affect et par essence affectif, ce qui lui donne une double polarité, vers l'agréable et le désagréable, le plaisir et le déplaisir: une attente riche d'appétit (recherche de l'agréable promis par une image, ou fuite du désagréable ... C'est dire l'énergie que donne l'affect qui n'est autre que celle des passions, de ce qui fait la force redoutable de la croyance de ceux qui se croient en dieu, "en théos", enthousiastes.
Ainsi la politique qui cherche non seulement les suffrages mais aussi l'action continue, ne saurait se passer de la croyance.

C'est que l'homme est un être raisonnable sensiblement affecté. Ainsi  Rousseau est bien le type de l'être raisonnable sensiblement affecté qui ne renonce ni aux sentiments ni à la raison.

Voir la page la laïcité un modèle à construire

La politique qui dans l'idéalité nie l'affect au nom de la raison, dans la réalité ne peut se passer de l'affect au point que ceux qui briguent les suffrages présentent toujours une image: c'est que le peuple est un concept, que le sujet citoyen, obéissant à la raison n'est que l'horizon d'un individu dont l'énergie vient de cette nuit de ce qui s'éprouve soi-même...

Lire les pages à partir de "étendre la générosité restreinte"

Reste à marquer le ou les rapports entre affects et politique.

=> Lire Le pouvoir de l'image