La
coexistence |
Le
fait d'exister ensemble (posés à côté), et en même temps, ici
et maintenant pour ainsi dire, de manière simultanée. |
Des
croyances |
Au
pluriel, désigne surtout les croyances religieuses, des religions
monothéistes: judaïsme, christianisme, Islam. |
: |
Il
s'ensuit nécessairement. |
choc |
Rencontre
violente , conflit. |
Exclusion |
Action
de chasser d'un endroit ou de maintenir sur place en privant de
ses droits. |
Neutralisation |
Action
qui consiste à empêcher d'agir ou tout au moins à rendre inoffensif.
(= Conséquence de l'exclusion). |
De l'étonnement à la
problématique comme chemin qui conduit le correcteur au problème: =
Le sujet se présente comme une formule, une tautologie absolument
rigoureuse, une loi en quelque sorte (3 = 1+1+1). Un destin, un
mécanisme.
Si ... alors ...
Mais, nous, qui avons vécu la guerre froide et la coexistence pacifique,
nous assimilons tellement coexistence à coexistence pacifique que nous
avons de la peine à admettre la rigueur de l'enchaînement qui suit les
deux points. =
Nous voilà dans l'embarras entre ce qui semble être et ce qui devrait
être, ce que nous attendions...
De là jaillit un problème parce que notre calcul est déçu. =>
Comment se fait-il que la coexistence de croyances "élevées",
de pensées sublimes qui se tournent vers un créateur parfait produise
des effets qui n'ont rien à voir avec ces pensées généreuses?
(pensées = ni connaissance, ni savoir, humilité: une idée ne peut pas
être une reine). =>
Comment se fait-il que des croyances religieuses en un seul Dieu (le
même?) ne puissent spontanément, par elles mêmes coexister dans un
respect mutuel qui est dû aux créatures de Dieu, mais produisent choc,
exclusion, neutralisation qui sont les effets trop humains de la
diversité des cultures: nous le savons bien, le barbare est celui qui
croit en la barbarie.
Quelques pistes. =
Vous avez donc à sonder les croyances pour faire apparaître comment il
peut en découler nécessairement le choc, l'exclusion la neutralisation:
quelles sont les conditions du choc, par exemple et en quoi les croyances
portent ses conditions.
= Interroger le pluriel: des croyances. La diversité n'est-elle
pas le critère de la culture: cela ne permet-il pas de comprendre la part
d'invention qu'il y a dans toute religion (le mythe). =>
La laïcité: remarquer que l'intervention d'un tel médiateur rationnel
peut seul assurer la coexistence pacifique: ce qui semble bien relativiser
les croyances dans la mesure où l'histoire montre qu'elles sont
incapables d'assurer un tel respect, une telle coexistence. Quelle
conséquence peut-on en tirer? =>
Cependant, la laïcité n'a-t-elle pas elle même une origine religieuse:
peut-on penser l'égalité des droits sans l'intervention d'un Dieu infini
par rapport auquel les différences finies entre les créatures sont
annulées? Il y aurait donc dans les croyances religieuses de quoi non
seulement assurer la coexistence pacifique mais annuler le choc,
l'exclusion, la neutralisation? =>
Les croyances ne sont-elles pas détournées par des "affamés"
de pouvoir? Pour
vous tirer d'affaire, vous pourriez peut-être distinguer les croyances
closes (conviction, fanatisme ...) et les croyances ouvertes (l'humilité
est vérité). Mais comment..?
Bon courage pour ce très
beau sujet qui invite à ouvrir les yeux, à se réveiller d'un long
cauchemar.
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