= Pour
prendre ensemble les trois oeuvres du programme, une fois et plus
"Il
serait peu curieux de savoir ce que sont les bêtes, si ce n'était
pas un moyen de connaître ce que nous sommes." Condillac,
Traité des animaux (= T D A)
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Il suffit
cette première phrase du T D A pour trouver de quoi prendre ensemble immédiatement
les trois oeuvres du programme: n'est-ce pas de l'homme et à l'homme que
nos trois auteurs veulent parler, l'animal n'est qu'un prétexte.
La construction d'un modèle ajusté à la réalité (= un savoir) permet
une comparaison qui en soulignant les racines et le ruptures entre
l'animal et l'homme, veut explicitement éclairer l'homme.
Dans le T D A, l'Abbé ouvre ainsi des perspectives qui permettent de dégager
par comparaison, de connaître mieux ce que nous sommes. Par exemple:
-
L'importance
du commencement et de la nature matricielle.
-
L'animal
et son instinct pratique parfaitement adapté et l'homme chez qui le
manque joue un rôle essentiel.
-
L'animal
comme instrument méthodologique.
Laquelle
de ces trois ouvertures permettra de prendre ensemble immédiatement les
trois oeuvres de votre programme?
N'est-ce pas à travers l'animal que La Fontaine, Condillac, Kafka parlent
de l'homme et parlent à l'homme? La fin n'est-elle pas, en ce sens, la même?
- C'est
bien de l'homme en société, dans une société hiérarchisée, que La
Fontaine parle et c'est aussi à cet homme là qu'il s'adresse d'abord, à
travers l'animal qui n'est rien de plus qu'un moyen qui comme tout moyen
s'efface devant la fin: parler de l'homme, de Dieu et de morale.
- C'est
de l'homme en situation que Kafka parle à travers sa fable: l'homme
porteur d'un absolu sans qu'il sache pour cela à quoi le référer. Une
vocation qui l'appelle sans personne qui appelle. Une mission dont il
ignore le sens, dans un monde qui le nie: une blatte métaphysique.
- L'abbé
de Condillac utilise l'animal comme instrument méthodologique pour parler
de l'homme, de Dieu et de morale.
Dans les
trois cas l'animal n'est qu'un moyen pour atteindre une fin, une
communication et parfois une transmission.
Ne soyons pas myope: bien entendu, l'écriture comme forme et même le
contenu de la fin reste propre à chaque auteur. Il faudra être précis
sur ce point.
Reste que dans les trois cas, l'animal tel qu'en lui même s'efface devant
la tâche qui lui est prescrite, devant une démonstration plus ou
moins explicite.
(p0 Mise
à niveau - p.1 - p.2
- p.3)
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