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- MÉDECINE - par Joseph Llapasset

(Sciences Humaines et Sociales - S H S)

Normativité médicale, normativité sociale 
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Pédagogie par objectifs: 
Objectif: circuler du thème transversal au thème de l'année.

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Essayons, à partir du thème transversal d'apprécier la pertinence dans le choix du thème de l'année:

= Point de départ: inscrire la pratique médicale dans un contexte historique, épistémologique, anthropologique, éthique et socio culturel.
= Point d'arrivée: Normativité médicale, normativité sociale.

 Détermination des concepts qui se trouvent dans le thème transversal:

  • Inscrire: ici le prendre au sens fort insérer, tracer à l'intérieur d'un contexte: il ne s'agit pas de se plier au contexte (par exemple appliquer la médecine comme une simple technique en fonction d'une pseudo-science); le terme marque une volonté d'arracher la pratique médicale au simple statut d'une technique comme application de la science mais de lui faire prendre une orientation qui prenne en compte les acquis de l'époque, de la réflexion sur la science (Canguilhem): le fait que l'homme, comme être de culture change et évolue dans un monde commun où sont partagées des normes et des valeurs.
     

  • Contexte: ensemble dans lequel s'inscrit la pratique médicale. Cet ensemble pèse consciemment ou non sur la pratique médicale => mais, s'il est compris et orienté, il peut devenir un instrument de liberté et de pleine efficacité. Par exemple, la compréhension des limites du quantitatif permet de remettre le à sa place dans la pratique médicale ( comme moyen parmi d'autres et non comme ce qui commande)et de ne pas négliger la relation avec le patient et l'art du diagnostic.
     

  • Historique: ce qui existe ici et maintenant. Une particularité, chaque cas étant unique => il s'agit d'échapper à l'universel, à la rationalité qui tourne le dos au raisonnable, qui broie le particulier parce qu'il ne le voit pas et le remplace par un certain nombre d'examens qui aboutissent à des mesures quantitatives.
     

  • Épistémologique: réflexion sur la science, sur ses limites => réflexion indispensable pour ne pas se laisser entraîner à confondre connaissance et utilisation du quantitatif ce qui là encore amène à rester aveugle à l'individu particulier sur lequel s'exerce la pratique médicale.
     

  • Anthropologique: désigne l'étude de l'homme comme être de culture qui change, évolue dans la permanence d'un monde commun où sont partagées des normes en fonction des valeurs propres à la société => Pour mieux comprendre et respecter la personne dans sa liberté .
     

  • Ethique: à bien distinguer de la morale (nous y reviendrons dans une page). Le terme éthique désigne la poursuite de fins jugées dignes d'estime par des hommes qui vivent ensemble et partagent une communauté de normes ou de valeurs en fonction desquelles une approbation ou une désapprobation peut être exercée => pour pouvoir appuyer la pratique médicale sur une communauté de valeur et de norme et ne pas se laisser entraîner par les pseudo-miracles de la technique: pour maîtriser la pratique médicale en fonction de normes uniformément partagées parce qu'elles sont reconnues comme des valeurs.
     

  • Socio-culturel: qui concerne à la fois les structures sociales et la culture qui leur correspond.

  Enjeux:

- En remplaçant la morale par l'éthique, ne risque-t-on pas de tourner le dos à la déontologie qui revendique un caractère universel, de renoncer à l'universel? Que devient alors le serment d'Hippocrate?
- Si science sans conscience n'est que ruine de l'âme seule l'épistémologie, et singulièrement celle de Canguilhem, nous permettra de comprendre pourquoi les applications de la science sans réflexion peuvent amener la pratique médicale à obtenir le contraire de ce qu'elle cherche. (Le généraliste prescrit des examens sans même avoir tenté un diagnostic...On va voir ce qu'on veut voir : du quantitatif.)
- La pratique médicale peut-elle ignorer les concepts qualitatifs?

 Sommes-nous en mesure d'éclairer le thème de l'année?

  • Normativité: désigne le caractère de ce qui tend à établir une norme. Effectivement la pratique médicale ne peut se passer de normes. La difficulté c'est que ces normes demandent à être pensées étant donné la puissance que la technique donne aux praticiens: puissance de voir, puissance aveuglante.
     

  • Médical: en ce qui concerne la médecine. Nous pouvons préciser, grâce à la détermination du thème transversal: en ce qui concerne la pratique médicale.
     

  • Social: relatif aux rapports entre les personnes dans une société: en ce qui concerne la société au sens large, selon les points de vue des concepts du thème transversal. 
     

  • La virgule entre les deux expressions Normativité médicale, normativité sociale revient à les juxtaposer sous vos yeux: 
    D'où:
    1) Faut-il les rapprocher au point de les identifier ou de les mettre sous la même rubrique? Ira-t-on jusqu'à ignorer ce qu'il y a de spécifique dans l'une par rapport à l'autre et à transformer le médecin, et singulièrement le spécialiste,en technicien isolé et séparé des "patients"?
    2) Faut-il les éloigner au point de les différencier radicalement et d'inscrire l'une dans le monde du devoir, de l'universalité et l'autre dans le monde du fait?
    3) Ne s'agit-il pas plutôt de les mettre en rapport, de les mettre en synergie pour ainsi dire pour que chacune apporte à l'autre ce qui lui manque?

Effectivement c'est tout un programme!
Sa pertinence apparaît dans le cadre de la formation de ceux qui s'orientent librement vers la médecine.
Ne croyez-vous pas ? Alors l'allergie a disparu?

Joseph Llapasset ©

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