Les conséquences de la défaite.
Pour Carthage:
C'est la déchéance complète. Elle doit livrer ses éléphants de guerre et sa flotte,
céder ses possessions espagnoles, payer un lourd tribut à Rome. Elle perd le droit de
faire la guerre sans l'autorisation de Rome. Elle a un rival en Afrique même, le prince Massinissa.
Le traité de 201 marque la fin de Carthage comme grande puissance méditerranéenne.
Désormais réduite au rang de cité vassale de Rome, Carthage n'est plus qu'une riche
ville commerçante.
Pour Rome:
Elle devient la maîtresse du Bassin Occidental de la Méditerranée. L'issue de cette
seconde guerre punique, l'épreuve la plus dure peut-être que Rome ait jamais traversée,
marque le moment décisif pour la formation de l'impérialisme romain.
Pour Hannibal:
Traqué par les Romains, il se réfugie d'abord chez Antiochus, roi de Syrie, qu'il
conseille dans sa lutte contre Rome. Mais Antiochus, vaincu par les Romains, doit leur
livrer Hannibal, qui réussit à s'enfuir en Bithynie. Poursuivi par la haine de Rome, il
finit par se donner la mort en 183.
La
troisième guerre punique
Motif de la guerre.
En 150, Carthage, lasse des
exactions de Massinissa qui, fort du soutien de Rome, empiète sans cesse sur son modeste
territoire, déclare la guerre au prince numide, en violation du traité de 201.
Rome saisit d'autant plus facilement le prétexte pour déclancher la
troisième guerre punique, que la prospérité économique de Carthage, après un
demi-siècle de travail acharné, l'irritait et l'inquiétait. Caton l'avait constaté au
cours d'un voyage en Afrique, et on connaît le leitmotiv avec lequel il revint à Rome: Carthago
delenda est , Il faut détruire Carthage!
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Les légions romaines débarquèrent à Utique et
Rome se montra intraitable. En dépit de la bonne volonté des Carthaginois, qui
multipliaient les ambassades et proclamaient leur bonne foi, les exigences des Romains
furent impitoyables:
les Carthaginois doivent évacuer
la ville, qui est promise à la destruction et se retirer au moins à 80 stades (=14
km.160) de la mer.
Un pareil arrêt,
signifié à un peuple de commerçants et de marins, équivalait à un arrêt de mort.
Carthage n'avait plus qu'à organiser sa résistance.
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C'est le consul Scipion Emilien,
petit-fils de l'Africain, qui réussit, en 146, à s'emparer des ports puis de la
ville, après des combats de rue désespérés. Carthage brûla pendant dix-sept jours.
On fit raser la ville et mêler du sel à la
terre afin de la rendre infertile à jamais!
Cette destruction de Carthage constitue un des épisodes les plus odieux
de l'impérialisme romain dans sa conquête de la Méditerranée.
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=>
Marie France (Antier-Rouviere) a écrit aussi: Cornélia
mère des Gracques
=> Au Musée Fabre Cornélie
mère des Gracques (présentation du tableau)
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