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MARE NOSTRUM

CONSTANTIN,  Le Triomphe de la Croix. par Guy Gauthier. 
Coll. France Empire, 1999

I Constantin et Dioclétien  II Le choix de Constantin.  III. Constantin, un personnage hors du commun.

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Le fondateur d'une église chrétienne officielle, forte et unifiée nous est présenté ici d'une façon claire et passionnante. Voici un aperçu de cet ouvrage très riche.

  • I Dioclétien et Constantin.

Ces deux personnages de grande envergure marquent les derniers temps de la suprématie romaine . Tous deux ont la même volonté de rendre force à l'Empire sur son déclin, mais Dioclétien adoptera des solutions dont Constantin, quelques décennies plus tard, prendra le contre-pied.

Dioclétien, considérant que son étendue rend impossibles l'administration et la défense de tout l'Empire sous l'autorité d'un seul chef, partage les responsabilités entre deux Augustes: lui-même, qui gouverne l'Empire Romain d'Orient, dans sa capitale de Nicomédie, et Maximien, qui règne sur l'Empire Romain d'Occident, depuis sa capitale de Milan.

  A l'inverse, Constantin restaurera à son profit l'unité romaine. Ses brillantes qualités l'ayant désigné très jeune à l'attention jalouse de tous ceux qui gravitent autour du pouvoir, il se voit confier des missions périlleuses dont il sort sans dommages, et opposer des collègues et des candidats, que l'habileté ou la chance élimineront l'un après l'autre pour le laisser seul maître du terrain à partir de 324. Successivement, disparaîtront en effet, par les armes, la diplomatie ou la violence, Sévère, Maximien, Maximin Daïa, Maxence, Licinius. Par ailleurs, son énergie, son habileté stratégique et son ascendant sur l'armée lui permettront de conjurer les menaces d'invasions que les Barbares faisaient peser sur toutes les frontières, de la Germanie à l'Orient.

Dioclétien, pour éteindre le principe de l'hérédité, qui a souvent mis des incapables sur le trône, lui substitue la notion de mérite, et pour éviter des rivalités, il désigne son successeur et celui de son homologue d'Occident, en leur donnant le titre de Césars. Le César d'Orient, destiné à régner après lui, est Galère, celui d'Occident, qui devra remplacer Maximien, est Constance Chlore (le père du futur empereur).

Constantin, loin d'être opposé à la succession par les liens du sang, mettra très jeunes en selle ses fils et ses neveux en les nommant Césars (mais il se réservera pour plus tard le soin de choisir celui qui recevra le pouvoir et le titre d'Auguste).

Dioclétien, pour casser le despotisme que peut entraîner un règne à vie, renonce au trône après vingt ans de règne, en 305, il se retire dans son palais de Spalatum (Split), sur la côte dalmate. Il donne, par cette abdication, l'exemple d'un beau détachement, que son collègue Maximien imite, contraint et forcé. Leurs Césars respectifs deviennent alors Augustes à leur tour: Galère en Orient et Constance Chlore en Occident.

Constantin, lui, après trente ans de règne, ne songera pas encore à abdiquer. Lorsqu'il mourra, en 337, à l'âge de cinquante sept ans, il n'aura pas pris le temps de désigner son successeur.

Dioclétien, soucieux de rendre à l'Empire un ciment idéologique en restaurant la religion traditionnelle, tente de briser l'expansion chrétienne, et, pour supprimer un monothéisme incompatible avec le culte impérial. il décrète une large persécution.

Constantin fondera la solidité de son empire sur le Christianisme, considérant que cette force montante, bien hiérarchisée, saine moralement et plus crédible qu'un paganisme corrompu, aux fables éculées, sera un appui sûr dans son effort de restauration.

Aller à la page suivante: II Le choix de Constantin.

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