° Rubrique lettresMallarmé parcours initiatique

Auteurs

Stéphane MALLARMÉ 1842 / 1898

Soupir 

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Le 12 mai 1866, Mallarmé, professeur d'Anglais à Besançon, publie ce poème qui "résume" sa nostalgie de l'espace, comme "Autre Éventail" avait exprimé sa nostalgie du temps.

 
Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur
Un automne jonché de taches de rousseur,
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur!
- Vers l'Azur attendri d'Octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie
Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.
 

Jamais, peut-être, poème n'a mieux illustré ce vers de Valéry: "Le temple du moi qu'un seul soupir résume" et ce soupir est mouvement, nostalgie de l'espace, ce médiateur grâce auquel le sens vibre dans le sensible des correspondances: car s'il n'y a pas de mouvement sans déploiement du temps, la profondeur du visible comme habitation du sens au cœur du sensible, exige le mouvement de la Vie. 

(Joseph Llapasset)

"Se traîner le soleil jaune d'un long rayon" (Mallarmé)
"De l'arrière -saison le rayon jaune et doux" (Baudelaire)

 Suivre le parcours initiatique:  "Le Tombeau d'Edgar Poe"-

 

1- Enfance, adolescence
 2- La vie d'un albatros

MALLARME 
Le livre

Art poétique

Quelques jours avant sa mort: "Ma native illumination"

Un aperçu: La création au bord du gouffre

1862 
Renouveau

1863 
Les Fenêtres 

1863 
Apparition

1865 
Brise Marine

1866 
Soupir

1875 
Le Tombeau d'E.Poe

1884  
Autre Eventail 

1885 
Le vierge, le vivace 

1887 
Une dentelle

1895 
Petit Air ou le bain

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