L'action
peut-elle être comparée à un combat lorsque le champ de
combat s'embrase, lorsque tout se joue?
Pour qu'il y ait le feu de l'action il faut des résistances.
Prendre de vitesse les opposants, se frotter à la force des
choses qui risque de nous amener là où nous n'avions pas
pensé...
Problème:
dans le feu de l'action où est passée la raison nécessaire
pour un "agir"? Ne risque-t-on pas d'aller trop loin
et d'obtenir le contraire de l'oeuvre voulue?
Alors dans l'embrasement l'action se perdrait et deviendrait réaction?
Que faire si l'enthousiasme communicatif est cependant une
condition nécessaire de l'action? =>
la
force des choses.... Remarquez
que le feu de l'action peut-être l'occasion de redresser la théorie
en fonction de lui. (feed back)
On ne peut reprocher aux politiques d'aller sur le terrain...
Le problème
revient à unir la contemplation (théoria) et l'action,
l'intention et l'oeuvre.
La belle âme
se contemple mais n'agit pas. Voir le roman de Marivaux: La
vie de Marianne. C'est le roman d'une existence: au début
le personnage est conscience de soi même, intention-but d'être
libre, reconnue comme quelqu'un: elle entre dans l'existence et
se manifeste comme une belle âme, ne fait jamais triompher son
égoïsme. Pourtant dans son existence elle est la réfutation
de la belle âme et se noie dans la satisfaction d'avoir été généreuse
en intention.
La vérité de l'intention, est-ce l'acte (Hegel) ou est-ce
l'intention qui est la vérité de l'acte (Kant)?
Si la moralité tient à la pureté de l'intention reprise par
la volonté, n'est-il pas évident que la vérité d'une acte se
trouve dans l'intention? Que serait en effet un acte sans
intention: rien d'autre qu'un mécanisme?
Hegel remarque que même Jésus a pu être satisfait de ce qu'il
avait fait et qu'on ne peut pas fonder une morale sur
l'intention.
Être dans le feu de l'action c'est y mettre les mains au risque
de les salir ( Machiavel, mais aussi Sartre dans sa pièce
"Les mains sales" )
D'où l'excuse: " j'ai été emporté par le feu de
l'action"...
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