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PHILOSOPHIE - CLASSES PREPAS par J. Llapasset

 

L ' ACTION

De l'analyse du concept à la détermination des grandes problématiques

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L'action désigne le fait pour un sujet de produire un effet dont il est à l'origine, dont il attend une transformation du donné matériel ou humain: la réalisation d'une intention de façon volontaire. C'est dire que dans l'action l'homme tout entier comme synthèse marche et se révèle par sa marche: c'est la synthèse réalisée par une marche: l'homme comme être raisonnable sensiblement agit et se réalise dans l'action.

Toute action a une fin humaine, soit sensible, soit raisonnable. Les deux sortes de fins ne sont pas toujours distinguées.

Le terme action désigne donc l'ensemble des actes humains qui relèvent de la sensibilité et de la morale, dans la mesure où l'homme a la capacité de se proposer des fins sensibles, mais aussi morales et universelles, cette capacité le distinguant de la nature déterminée.
En ce sens son action produit une oeuvre au sens large: si la pensée n'est qu'un acte, l'action est une oeuvre née de la collaboration de la pensée, de l'invention, de la spéculation et même dans des cas privilégiés de la contemplation.

Avec Edouard Le Roy on peut affirmer que par "action il faut entendre la vie spirituelle intégrale".

A partir de cela, de nombreuses questions (sujets) se posent: toutes ces questions soulèvent quelques grands problèmes. Les problématiques peuvent être considérées comme des chemins qui conduisent le correcteur vers des problèmes.

1 - Comment articuler l'action guidée par une intention et l'événement naturel généré par une cause naturelle?
Comme distinguer une action intentionnelle et un événement naturel? Quel est le point de rencontre et d'insertion de la pensée et de la force des choses?

2 - Toute question sur l'action pose le problème de la liberté. (Voir Arendt action et liberté)

3 - Comment une action intentionnelle est-elle possible? Comme l'état mental qui est intention peut-il agir sur le monde ou sur le corps, comme, par exemple lorsque le sujet lève le bras?

4 - Une action irrationnelle serait-elle possible? Comment entendre cela?

5 - Peut-on réduire la rationalité des choix à une logique pure?

6 - Comment se fait-il que la meilleure des intentions puisse engager une action qui produise l'effet contraire de celui que l'on souhaitait? En ce sens on dira que le mieux est l'ennemi du bien, que le sujet en a trop fait ... 
Saint-Just n'affirmait-il pas de manière désabusée: "La force des choses nous amenés là où nous n'avions pas pensé."

= Ayons bien en mémoire ces problématiques lorsque nous serons devant le libellé d'un sujet et que nous chercherons la question de la question, le problème soulevé.

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