° Rubrique Francophonie

Quelques poèmes turcs traduits en Français

recueillis par Nilgul Sökmen

OKTAY RIFAT (1914 - 1988)

SON SÖZ 

Boğazından lıkır lıkır gecen
Şu suyun kıymetini bil
Nedir ki bu mavilik deme
Pencereden görebildiğin kadar
Günün kıymetini bil          
Kıymetini bil çiçek açmış bademin
Güneşli odanın çamurlu sokağın
Beyazın siyahın yeşilin
Pembenin kıymetini bil
Dirilik öyle bir şey yürekte
Sevinçle çırpınır
Kavak yelleri eser insanın başında  
İnsanoğlu kızar öfkelenir savaşır
Halk için girişilen savaşta
O korkulu sevincin
Öfkenin kıymetini bil
Bil ki bu
Budur işte
Güneş yalnız dirileri ısıtır           
Güneşin kıymetini bil.
            

DERNIER MOT

Savoure cette eau
Qui pétille dans ta gorge
Ne méprise pas cet azur
Apprécie le ciel
Embrassé par ta fenêtre.
Adore l’amandier en fleurs,
La chambre ensoleillée, la rue boueuse,
Le blanc, le noir, le vert,
Le rose, adore- les tous.
La vivacité est quelque chose
Qui s’ébat dans le cœur avec joie.
On s’éprend d’amour
On s’irrite, on se met en colère, on lutte
Apprécie ce courroux
Cette peur mêlée de joie
Dans la lutte engagée pour le peuple.
Apprends
Chose immuable:
Le soleil ne chauffe que les vivants.
Vénère le soleil.

(Traduction de TAHSİN SARAÇ)
(TERCÜME, no: 85, vol:XVIII, janvier-fèvrier 1966)

      AHMET MUHIP DRANAS 

(1909 - 1980)

SERENAD

Yeşil pencerenden bir gül at bana
Işıklarla dolsun kalbimin içi.
Geldim işte mevsim gibi kapına
Gözlerimde bulut, saçlarımda çiğ.

Açılan bir gülsün sen yaprak yaprak
Ben aşkımla bahar getirdin sana
Tozlu yollarından geçtiğim uzak
İklimden şarkılar getirdim sana.

Şeffaf damlalarla titreyen ağır
Goncanın altın bükülmüş her sâk
Senin için dallardan süzülen ıtır,
Senin için yasemin, karanfil, zambak.

Bir kuş sesi gelir dudaklarından
Gözlerin gönlümde açan nergisler,
Düşen bir öpüştür yanaklarından
Mor akasyalarla ürperen seher.

Pencerenden bir gül attığın zaman
Işıklarla dolacak kalbimin içi.
çiyorum mevsim gibi kapından
Gözlerimde bulut, saçlarımda çiğ.    

SERENADE

Jette-moi une rose de ta fenêtre verte
Que mon coeur se remplisse de clarté
Comme une saison me voilà devant ta porte
Des nuages dans mes yeux, sur mes cheveux des rosées.

Tu es une rose éclose en mille pétales
De mon amour je t’apporte le printemps vert
Je t’apporte des chansons des climats lointains
Dont j’ai traversé les routes en poussières.

La tige se courbe sous le bouton lourd
Qui frissonne la voilà en cristallines gouttelettes
Pour toi l’éther s’infiltrant des branches
Pour toi le lis, le jasmin, la violette.

C’est un gazouillement qui sort de tes lèvres
Tes yeux, des narcisses ouverts dans les miens;
L’aube frémissant sur des acacias violets,
D’un baiser de tes lèvres ne diffère en rien.

Quand tu me jetteras une rose de ta fenêtre
Mon cœur se remplira de clarté
Comme une saison me voilà qui passe devant ta porte
Des nuages dans mes yeux, sur mes cheveux des rosées.


(Traduction de TAHSİN SARAÇ)
(TERCÜME, no: 86, vol: XVIII, avril-juin 1966)            

 

 

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