Thèmes
concernés:
le rêve, contenu
manifeste / contenu latent, l'inconscient, le moi.
Racines
. Apports:
ne
nous étonnons pas si le titre de l'oeuvre parue en 1900 a pu être
aussi traduit: la Science des rêves. C'est que Freud n'oublie
jamais le point de vue scientifique qu'il a pratiqué dans ses études
en médecine. Il s'inspire singulièrement de la physique et de la
chimie: toute sa pensée se déploie dans un champ théorique qui,
d'une part doit beaucoup à la physique de son époque:
par exemple, la théorie électromagnétique est un tremplin pour
concevoir la libido, cette énergie unique qui se déploie dans le
plaisir sexuel, dans le plaisir de manger et dans toute forme de
plaisir.
Ensuite, il est très marqué par la loi de la conservation de l'énergie
et cela, en particulier, lui permet d'expliquer l'abréaction,
comme dégradation brutale d'une énergie qui dans un traumatisme
de l'enfance n'avait pas été déployé et qui restait donc comme
un poids anxiogène amenant le patient à consulter et à
entreprendre une cure psychanalytique.
La
chimie lui permet, en transposant le concept de sublimation,
d'expliquer comment des tendances réprouvées par la société
peuvent ne pas se réaliser directement, sauter une étape pour se
réaliser sur un plan supérieur approuvé par la société.
En
chimie, sublimation désigne en effet le passage direct de l'état
solide à l'état gazeux, en sautant pour ainsi dire l'état
liquide intermédiaire. Ainsi le sadisme peut très bien se réaliser
sur un plan supérieur: par exemple un chirurgien (il
ne s'agit pas de tous les chirurgiens), réalisera
sa tendance sadique non pas en torturant mais en sauvant la vie du
patient: en attendant, il éprouvera la satisfaction de faire
souffrir.
Parfois,
ce sera la bavure et il coupera ce qu'il ne fallait pas couper.
De
Nietzsche, Freud retient la conception politique du moi et la
transpose en un affrontement d'instincts dans le psychisme.
On ne s'oppose qu'en s'opposant, Freud déploie sa pensée
critique dans le champ judéo-chrétien qui baigne son époque.
Enfin, il doit beaucoup à ses maîtres en médecine, Charcot,
Breuer, Janet dont les observations l'orientent vers des expérimentations
et vers l'invention de la psychanalyse.
De
ses trois maîtres, vos professeurs vous parleront abondamment.
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