La planète
Mars
Les observations
faites par les missions martiennes Mariner 9, Viking i et 2, Mars
Pathfinder et Mars Global Surveyor indiquent clairement que Mars,
dans sa jeunesse, a abrité de l'eau liquide à sa surface d'une manière
permanente. La présence permanente d'eau suppose une température
constamment supérieureà0 0C, température atteinte probablement grâce
à l'existence d'une atmosphère dense générant un effet de serre
important. Grâce à cette atmosphère, la planète a pu accumuler
des micrométéorites à sa surface à l'instar de la Terre.
En 1976, les deux
sondes Viking ne détectèrent ni molécules organiques ni vie à la
surface de Mars sur une profondeur de quelques centimètres. En
fait, le sol martien semble renfermer des oxydants puissants
produits par le rayonnement ultraviolet solaire. La présence
d'oxydants exclut toute accumulation de molécules organiques à la
surface de la planète.
Par contre, les météorites
martiennes EETA 79001 et ALH 84001 renferment des molécules
organiques. Même si les indices trouvés dans ALH 84001 sont trop
ambigus pour conclure à l'existence passée d'une vie bactérienne
sur Mars, les deux météorites martiennes témoignent de
l'existence de molécules organiques dans le sol martien. Les ingrédients
qui ont permis l'apparition de la vie sur Terre étaient
probablement rassemblés sur Mars. Il est dès lors tentant de
penser qu'une vie élémentaire de type terrestre ait pu apparaître
et se développer sur la planète rouge.
Les océans ont dû
générer d'importants gisements sédimentaires. Ces sédiments
constituent des sites privilégiés pour la recherche de vestiges
des molécules organiques et des bactéries fossilisées à
condition qu'ils soient à l'abri des rayons ultraviolets et des
oxydants. La NASA et le CNES ont lancé conjointement un programme
de retour d'échantillons martiens.
De son côté,
l'Agence Spatiale Européenne a confié à un Groupe d'Exobiologie
le soin de définir la station idéale pour la recherche de traces
de vie sur Mars. La priorité a été donnée au prélèvement et à
l'analyse in situ des échantillons pour y rechercher des molécules
organiques et des bactéries fossilisées. Le laboratoire permettra
le prélèvement par forage d'échantillons protégés des UV et des
oxydants (gros rochers, proche sous-sol) et leur analyse organique,
minérale et isotopique. Une version simplifiée de la station
d'analyse martienne, appelée Beagle 2 par le Britannique Colin
Pillinger en hommage au bateau de Charles Darwin, sera embarquée dès
2003 sur la mission européenne Mars Express.
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