L'unité du vivant
contemporain et son mode de fonctionnement cellulaire suggèrent que
la vie est apparue sous les traits d'une cellule simplifiée.
Pendant des décennies, les chimistes se sont évertués à
reconstituer en laboratoire les molécules indispensables au
fonctionnement d'une cellule contemporaine: les molécules de
compartimentation, les molécules de l'information (plan de montage)
et les molécules catalytiques.
Les membranes assurent la cohésion de la cellule. Elles Sont formées
de molécules amphiphiles qui possèdent à la fois une tête
polaire hydrophile et des chaînes carbonées hydrophobes. Les
acides gras forment de~ vésicules à condition que la chaîne
hydrocarbonée renferme au moins dix atomes de carbone. Toutefois,
les membranes produites à l'aide de ces composés amphiphiles
simples ne sont stables que dans une gamme étroite de conditions
expérimentales, de sorte que des composés chimiques plus complexes
ont vraisemblablement été nécessaires pour conférer une bonne
stabilité aux membranes primitives.
Les ohgomères
courts de 1' isoprène représentent une piste intéressante. Leurs
dérivés entrent dans la composition de certaines vitamines (E, K1,
par exemple), de la chlorophylle mais surtout dans celle des lipides
de certaines arch~bactéries (halobacterium cutirubrum, par
exemple). À Strasbourg, l'équipe du chimiste français Guy
Ourisson a obtenu des vésicules en fixant deux chaînes de diisoprène
sur un groupe phosphate. L'analyse des météorites carbonées a
permis de détecter la présence d'acides gras à huit atomes de
carbone dans les extraits de la météorite de Murchison. Certaines
substances organiques extraites des chondrites carbonées de
Murchison et d'Allende forment, en milieu aqueux, des structures
cloisonnées qui ressemblent à des membranes.
Chaque nucléotide se compose d'un groupe phosphate, d'un sucre et
d'une base hétérocyclique.
Les acides nucléiques
actuels portent l'information génétique qui permet la formation
d'une cellule-fille identique à la cellule-mère. Ce sont des chaînes
très longues constituées par la répétition de nucléotides.
Chaque nucléotide se compose d'un sucre (ribose doté d'un groupe
OH pour l'ARN, désoxyribose pour l'ADN), d'une base (purineA, G ou
pyrimidine T, U, C) et d'un groupe phosphate (voir la figure 2
ci-dessus).
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