Recréer
la vie originelle en tube à essais.
La vie apparut dans
l'eau et les pièces des petits automates chimiques auto
reproducteurs et leurs précurseurs (molécules prébiotiques)
furent probablement des molécules organiques, c'est-à-dire de molécules
constituées essentiellement de carbone d'hydrogène, d'oxygène et
d'azote, ou de CHON. Aujourd'hui, la composition élémentaire de la
biomasse diffère totalement de celle de la Terre et du cosmos (voir
tableau 1). La vie apparaît donc comme une singularité sur Terre
et dans le cosmos.
Les molécules
d'eau, très abondantes dans le cosmos sous forme de vapeur d'eau ou
de glace participèrent vraisemblablement, sous forme liquide, aux mécanismes
fondateurs de la vie primitive en échangeant des liaisons hydrogène
avec les molécules organiques CHON et en facilitant leur diffusion.
Les molécules
organiques CHON ont été élaborées à partir de molécules carbonées
gazeuses (méthane, monoxyde de carbone, dioxyde de carbone), azotées
(azote, ammoniac) soumises à différentes formes d'énergie (décharges
électriques, rayonnement UV ou cosmique, chaleur). Le travail de
reconstitution des molécules prébiotiques consiste donc à
rechercher des milieux où les dérivés gazeux du carbone comme le
monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de carbone (C02), le méthane
(CH4), peuvent réagir avec d'autres molécules simples comme
l'hydrogène, l'ammoniac, l'eau pour former le formaldéhyde (le
formol) et l'acide cyanhydrique (un poison violent), molécules
susceptibles de conduire à une multitude de molécules organiques
prébiotiques.
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