° Rubrique Droit et Justice 

DROIT et JUSTICE par Jean Jacques SARFATI 

Le rôle créateur de l'Exception en Droit chez Platon 

dans "Les Lois", "La République" et "Le Politique"

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(16 bibliographie)

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L’unité des trois œuvres par la dialectique ascendante des fonctions politiques élaborées.

Dans les lois, l‘étranger met en évidence : « trois appétits dans la nature humaine, le manger, le boire et le désir de génération…il faut tourner ces trois impulsions vers le mieux grâce aux trois freins les plus forts : la crainte, la loi et la raison… ». (L. 783a). La raison est dernière, cependant elle vient en premier dans l’œuvre de Platon. Il dessine en effet un premier homme rare: le philosophe-roi.

Celui-ci a pour mission de permettre au « meilleur » d’apparaître par la seule ressource de la raison. Cependant, ce « naturel » en ce qu’il aime la vérité est souvent bien impuissant face aux appétits dominants des hommes. Cette première figure laisse donc place à une seconde -celle du politique - tout aussi rare.

Celui-ci peut produire une société harmonieuse pour un moment (c’est le cas de Cirus décrit au livre III des lois. 695a). Cependant, celle-ci est incapable d’œuvrer pour la durée, de se dégager de la temporalité.

Platon progresse donc dialectiquement vers une troisième figure royale : celle du législateur. Celui-ci parvient - lorsqu’il est digne de sa fonction - non seulement à ordonner le moment présent mais également à se relier au passé et à l’avenir.

Platon a donc « progressé » dialectiquement tout au long de son évolution. Chaque figure d’homme « royal » qu’il crée permet de résoudre les problèmes que le précèdent a pu révéler. A terme, c’est le règne durable du philosophique qu’autorise  le législateur et la boucle se boucle ainsi dans le sens de la vertu.

Ce faisant, il introduit trois figures qui marqueront désormais notre tradition politique : celle de l’homme d’état, celle du penseur politique et celle du juriste ou du législateur.

L’idéal est évidemment que ces trois qualités existent en un seul homme. Si ceci est impossible, il pense sans doute que la présence et la collaboration des plus excellents de ces hommes dans la cité permettra peut-être de combler les manques de chacun et ainsi en divisant les fonctions, il pense sans doute  limiter les risques. 

L’Œuvre Platonicienne semble donc parfaitement ordonnée -autour de la problématique de la création de droit par l’exception - ceci dans un souci d’harmonie et d’unité.

Cependant tous les auteurs n’adoptent pas cette lecture. Certains découvrent ,dans la philosophie politique de Platon, une autre unité plus inquiétante qu’il importe de mettre en évidence pour mieux saisir ce travail. 

Vers 13 La critique  Poppérienne  de Platon

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Copyright Jean Jacques SARFATI jean-jacques.sarfati@wanadoo.fr professeur de philosophie en région parisienne, juriste et ancien avocat à la cour d'Appel de Paris

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