Tableau
de définitions
L'homme
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Tout être
humain en général; l'humanité comme ensemble d'êtres
raisonnables sensiblement affectés; l'individu, toi,
moi, lui...
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est-il
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copule
d'un jugement de la forme S est P.
S'oppose au devenir, "pointe" vers l'existence
ou la non existence d'une caractéristique essentielle
(non accidentelle) d'une essence de l'homme.
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prisonnier
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celui
qui a perdu sa liberté; celui qui ne peut agir à sa
guise parce qu'il est enfermé; celui qui ne voit qu'à
travers des barreaux à cause d'un passé qui a été
condamné.
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son
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ce qui
appartient à, ce qui est propre à l'existence d'un
individu ou de l'humanité comme ensemble de personnes.
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passé
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ce qui
n'est plus et pourtant appartient à; passé d'un
individu (comment il en est arrivé là!) ou de
l'humanité comme histoire au sens 1: Histoire-réalité
|
Les
problèmes...
Si
la volonté se brise sur le passé qu'elle ne peut modifier,
pourquoi l'homme s'intéresse-t-il au passé?
Comment
se fait-il que ce qui n'est plus n'ait pas complètement disparu
au point d'être considéré comme ce qui enchaîne? Autrement dit
quelle relation, quel "pont", quelle mode de circulation
de l'information, peut-il y avoir eu entre ce qui n'est plus et ce
qui est?
Si
l'homme est prisonnier de son passé quelque chose subsiste de ce
passé.
Si
la succession des instants n'est qu'une suite de disparitions de
contenus particuliers qu'est-ce qui assure une continuité au
point que le passé disparu "infesterait" le présent
apparu?
A
la recherche d'un contenu...
Quel rôle joue le
casier judiciaire? Conséquences pour le sujet?
Le
passé comme prétexte pour ne plus vivre dans le présent ou dans
le projet:
Qu'est-ce
qui pourrait assurer la présence du passé sinon la présentation
de ce passé et la narration du devenir passé par l'histoire ou
les "discours" de l'entourage? A quelles conditions un
individu ou un groupe d'hommes peut-il être prisonnier de cette
narration? Est-ce du passé ou de telle ou telle narration qu'il
peut être effectivement prisonnier au point de juger par exemple
une revanche nécessaire?
L'histoire
comme narration du devenir passé peut-elle prétendre à un degré
d'objectivité tel que son discours, par sa vérité, exclurait le
doute?
Par le doute et un effort de critique (séparer le vrai du faux)
l'individu ne pourrait-il se libérer non pas de son passé mais
de telle ou telle narration de son passé?
La
narration du passé ne serait-elle pas à reprendre comme la
conscience réfléchie reprend la conscience immédiate?
L'homme
est-il prisonnier du passé ou de l'opinion qu'il en a comme le
prisonnier de la caverne est manipulé par les objets fabriqués
qui projettent des ombres? (voir
Platon, le soleil la ligne la caverne)
Que
peut-il rester du passé dans le présent, sinon des traces qui à
la manière de cicatrices mal fermées font souffrir et sont prétextes
à de multiples (et parfois contradictoires) interprétations?
Dès
lors le prisonnier de son passé ne serait que trop consentant
parce qu'il est à l'origine des chaînes qu'il subit dans une
sorte de servitude volontaire: son erreur est de prendre le
sensible (la souffrance à l'évocation du souvenir) pour de
l'intelligible, de croire qu'il sait alors qu'il réagit, alors
qu'il ne fait que ressentir. La revanche comme vengeance ne serait
alors que le résultat d'une confusion du présent et du passé,
confusion née d'une identité de souffrance.
L'homme
est alors prisonnier de son passé chaque fois que par un discours
qui confond le sensible et l'intelligible, la contrainte et
l'obligation, il le transforme en destin ce qui revient à donner
à ce qui est mort tous les droits et à confondre la valeur et l'être,
une succession de générations avec le déterminisme d'une
courbe.
Le
passé comme chaîne!
Ne
peut on cependant concevoir qu'un invention peut avoir de telles
conséquences qu'elle détermine le devenir humain dans un sens
qui s'imposera comme une prison à la postérité? Par exemple
l'invention de la propriété ou des arts et techniques ne déterminent-elles
pas un avenir comme une cage d'où l'humanité ne peut sortir
malgré les cris et les chuchotements, la violence et la stratégie?
(signification de l'échec des systèmes totalitaires qui ont
voulu abolir la propriété ou du problème des déchets à
recycler).
Mais
n'y a-t-il pas un abus: appeler "son passé" ce dans
quoi on n'a ni voulu, ni agi? N'est-ce pas ce qui détermine le
passé comme prison pour la volonté? Évidente aliénation au
passé.
Qu'en
est-il de l'individu et de ce qui semble pouvoir être appelé,
avec plus de pertinence, son passé?
Comment
l'information au sens large circule-t-elle du passé
au présent?
Sur le
plan physique:
Les actions ne
peuvent-elles marquer le corps ou ses organes (cirrhose du foie)
comme par des cicatrices qui témoignent du passé dans le présent?
Dans quelle mesures ces passions anciennes peuvent-elles agir sans
nous, contre nous ou plus simplement nous empêcher d'agir, de
bouger? En quel sens peut-on alors affirmer que l'homme est bien
prisonnier de son passé?
Sur le
plan psychologique:
Comment la mémoire
assure-t-elle le lien entre le passé et le présent?
Quels rôles peut jouer un souvenir par rapport à l'action engagée
dans le présent?
Est-on prisonnier de ce qu'on utilise?
Est-on prisonnier de ce qu'on répète?
Que peut provoquer le souvenir d'une action que l'on se reproche
ou qui a provoqué une souffrance? pourquoi ce ressentiment est-il
présent? Quelle est son origine? Pourquoi l'homme ne peut-il échapper
à la souffrance? Que signifie l'expression "inconscient réactif"?
Si le présent évoque un souvenir, peut-on dire que le passé
"infeste" le présent? La mémoire des traces provoque nécessairement
la volonté de vengeance parce qu'elle est passion parce qu'elle
est souffrance. Chaque fois que la réalité présente n'est que
l'occasion de souffrir, loin d'aiguillonner la volonté, de
pousser à l'action, elle provoque la passion, l'aliénation dans
un impossible effort pour refluer vers le passé.
En ce sens l'individu ne serait-il pas prisonnier de son passé
chaque fois qu'il le souffrirait à nouveau en le confondant avec
son présent?
Ce qui manque c'est la capacité d'oublier.
Qu'est-ce que le ressentiment?
Il ne s'agit pas
de tout oublier mais seulement de repousser hors de la conscience
les traces mnésiques réactives qui l'enchaînent: il s'agit d'être
capable d'en finir avec... "Tout blesse. Le
souvenir est une plaie purulente" Nietzsche,
Ecce homo I 6.
A
la recherche d'un plan...
Pour
une première partie:
Ne
pourrait-on pas dire que l'homme n'est prisonnier de son passé
que parce qu'il commence par le vivre comme passion? (A travers ce
qu'il voit par la langue, ce qu'il entend par l'histoire, ce qu'il
ressent comme souffrance) plus qu'il ne le connaît. (utiliser le
début du Livre VII Platon, La République.
Pour
une deuxième partie:
En se détournant
du sensible, en se tournant vers l'intelligible, l'homme se réapproprie
son passé et s'en libère. Voici un tableau pour vous aider.
Fin
ou projet
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Information
cherchée
|
limite,
objection, hypothèse
|
conséquence
pour le sujet
|
Améliorer
l'action
|
leçon
de l'histoire?
|
répétition
du même
|
le
passé au secours du présent
|
Connaissance
du présent
|
mieux
voir le présent
|
présence
du passé
|
la
connaissance au secours de l'action
|
Connaissance
de soi
|
devenir
passé qui nous a fait ce que nous sommes
|
absence
de rupture
|
libération
par un choix conscient
|
Mieux
vivre
|
autres
formes de vie
|
possibilité
de refluer?
|
se
choisir librement un avenir grâce au passé
|
Libération
du présent
|
se
situer en le situant: objectiver, mettre en perspective
par les racines;
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possibilité
de se décentrer
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se
libérer, se dépendre des opinions, comprendre.
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Libération
du passé
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lire
la page et la tourner
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la
force et la santé dans l'oubli
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se
libérer du ressentiment et ré-agir en fonction de la réalité:
vouloir
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Pour
une troisième partie...
Elle marquera la libération sur fond de finitude.
-La connaissance de
son passé est ré-appropriation: elle permet de se choisir; alors
l'homme n'est plus prisonnier de son passé mais l'héritier de
son passé.
-Quelles sont les limites de cette ré-appropriation?
-Analyser le repentir. Libère-t-il du passé?
-Que signifie le fait qu'il n'y a pas de projet possible sans un
passé? Qu'est-ce qu'avoir un passé?
Citations:
"L'âme bonne
est oublieuse" Plotin IV, 3, 32.
"L'acte volontaire réagit sur celui qui veut" Bergson.
Pistes de
lectures:
Descartes: Lettre à Huygens du 10/10/1642.
J-J Rousseau: Discours sur l'origine de l'inégalité.
(Voir la page:
Rousseau)
Mélanie Klein: L'amour et la haine, note 1 page
80 et le reste (INCONTOURNABLE!)
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