Si la
liberté est un fardeau de l'existence, si elle est donnée dans la
durée, comment la conservation du passé, de ce qui n'est plus,
pourrait-elle la faire apparaître? La mémoire n'est-elle pas aussi
ressentiment, ne risque-t-elle d'infester le présent, d'empêcher la
décision et l'exercice de la liberté? N'est-ce pas plutôt un homme
incapable d'oublier qui serait libre?
=>
Recherche
des idées.
-
Le souvenir primaire est
constitutif de la conscience: selon Bergson une conscience qui ne serait pas
mémoire naîtrait et mourrait sans cesse. (Pour avoir conscience d'un mot,
il faut que j'en retienne le début)
-
Si connaître c'est reconnaître comment tenir
compte de la réalité sans mémoire? Comment pourrait-il y avoir liberté
sans prise en compte de la réalité?
-
Un individu qui perd la
mémoire ne perd-il pas du même coup son identité. Conséquence pour le
sujet.
-
Comment sans la mémoire
pourrait-on comprendre un sens? Celui qui se souvient n'en reste pas moins
dans son présent qui lui donne l'aboutissement du passé qu'il évoque:
c'est donc à travers le présent devenu qu'il vise le passé, qu'il le
comprend, qu'il en saisit le sens: un homme sans mémoire sera toujours
surpris par le présent: il ne le verra pas ou il le verra mal. Mais comment
agir sur ce qu'on ne comprend pas? L'absence de mémoire n'est-elle donc pas
source d'aliénation?
* Voir Nietzsche:
L'histoire
au service de la vie en se posant 3 questions:
-
Quel est le rôle de l'histoire critique pour
libérer du poids du passé?
-
Quel est le rôle de l'histoire monumentale
pour multiplier les possibilités de choix, d'embellir sa vie?
-
Quel est le rôle de l'histoire traditionnelle
pour échapper à la solitude?
*
Utiliser le cours sur
l'inconscient et la psychanalyse: " Lire une page pour mieux la tourner,
pour s'en délivrer". Analyser l'abréaction.
La prise de parole dans la cure psychanalytique: raconter pour se libérer?
Raconter, mettre en ordre, objectiver, mettre à distance... se libérer.
==>
Recherche
du plan:
1)
Sans mémoire pas de liberté.
2) Y
a-t-il une vertu de
l'oubli?
- Oublier pour ne plus
ressentir, pour inventer ("s'en aller, s'en aller, parole de
vivant" Le Clézio -Voir
Emile
Ollivier , Les racines)
- L'oubli condition de la vie ou
gardien de la vie? Oubli comme défense du moi (Freud); oubli comme
condition de l'action (Bergson): seuls apparaissent les souvenirs utiles
à l'action: rôle du filtre.
3) Se souvenir ou oublier,
se souvenir pour oublier... l'homme dans sa dignité, l'existence toujours
par delà l'essence, par delà ce qui est termine => Voir le dialogue
avec Pic de la mirandole. |
|