Pour ce qui est de votre sujet, vous pouvez opposer la science, ensemble de connaissances abstraites à l'art, connaissances appliquées grâce à des aptitudes naturelles, par exemple l'adresse, l'habileté à ajuster le général et le particulier, l'intuition comme sympathie. L'intuition n'est-elle pas aussi intelligence?

Pour démarrer ....  

    Vous avez toujours le droit de vous étonner de cette question: comment peut-on poser une telle question ! Ne possédons-nous pas le concept de l'échange et donc sa règle de composition: "acte par lequel deux personnes se livrent mutuellement des objets considérés comme équivalents." Que viendrait faire l'art dans ce mécanisme? Dès lors l'échange n'est-il pas réductible à une technique conçue comme application de la science donnée par un concept? 

Que pourrait lui ajouter la fantaisie, l'application subtile en fonction de la diversité des personnes avec qui on échange? Réciprocité, égalité des personnes pour ne pas dire identité abstraite, telle est la règle de l'échange qui joue un peu comme un précepte. Cette opinion est pourtant heurtée de front par l'expérience de l'échange: comment nier que l'échange se réalise ou ne se réalise pas selon les personnes? Il ne se déduit donc pas de l'essence, mais est facteur de l'existence, de la liberté, de la confiance ou de la méfiance ...

Peut-on aller jusqu'à affirmer que l'échange serait un art car l'acte, loin de se réduire à la simple détermination par un concept est un acte total qui implique l'accord, la sympathie, une relation première qui empêche de passer son chemin? 
L'échange relèverait alors plus de l'art que de la science, puisqu'il ne peut y avoir une science d'une totalité que par un être extérieur et supérieur à la totalité: un phénomène total peut-il être théorisé sans que l'on sorte de lui même? Il résulte que l'échange ne saurait être l'application mécanique d'une science, ne saurait être sans un ajustement au coup par coup, une sorte d'équité sans laquelle la justice et l'échange ne sont que des caricatures. Pas d'échange au sens le plus large du terme (échange de biens, d'idées, dialogue, conciliation). Dans tous les cas, une attention à la diversité des personnes et à la diversité des biens, de l'imagination plus que de la raison.
Analyser le potlatch comme phénomène total.

Si l'échange relève de l'action, de l'habileté, de la liberté et par là d'un pouvoir de création, de l'ajustement des moyens à la fin, cela signifie-t-il que l'intelligence n'intervienne pas, que les règles n'interviennent pas? Documentez-vous sur les stages pour former les vendeurs: on leur apprend un parcours: Manière de se présenter, entrée en matière, présentation , valorisation du produit, conversation limitée, rôle du silence = la psychologie, la psychanalyse etc... sont nécessaires si bien que l'on peut dire que sans la science, l'art n'est rien et que sans l'art la science n'est rien. 
Cela est-il tellement surprenant? Si l'échange est un phénomène humain et si l'homme s'épanouit dans un savoir faire, séparer le savoir et le faire c'est perdre le phénomène humain total.

Voir dans tous les cas: 
Nos ressources: http://www.philagora.net/ph-prepa/echange/index.php 
L'échange une figure du don? http://www.philagora.net/ph-prepa/echange/echang-don.php