La conscience

Ce qui fait apparaître autrui et le monde au bout d'un regard, par un acte de transcendance, une intentionnalité: toute conscience est conscience de quelque chose, et ce qui fait apparaître le soi par le sentiment de ce qui s'éprouve soi même: on peut appeler cela présence à soi, accompagnant toute acte de transcendance.
Le mode d'apparaître du monde et d'autrui n'est pas le même que le mode d'apparaître du soi: dans le premier cas, une chose est projetée à distance comme dans un trou de lumière, dans le deuxième cas, le soi s'éprouve lui même, comme si le soi était donné à lui même, et ne pouvait donc échapper à soi, alors qu'on peut tourner le dos au monde.

Il faut prendre garde à ce terme, il signifie ici je possède au point que je suis. On ne peut pas me le voler: la présence à soi est donnée dans tout acte de transcendance comme ce qui le fonde: sans la présence à soi, l'acte de transcendance ne serait pas pour moi: il accompagne toutes mes pensées au sens large du terme.

Désigne ici le soi, ce qui ne peut douter de soi, ce sans quoi rien ne serait pour moi ... mais aussi ce que j'ai choisi d'être au point que cette dignité,que je reconnais à l'existence que je suis, m'oblige.

Signifie, en premier, avant tout le reste. Ce terme vous donne le coeur de la question posée et donc ce dont vous devez tenir compte dans votre stratégie pour répondre. (s'il n'y avait pas ce terme, à la rigueur, vous pourriez répondre par deux parties). Mais ici il faudra une deuxième partie ou, si vous préférez, une troisième partie dans laquelle vous choisirez ou vous direz pourquoi vous ne choisissez pas.

Mon être

Pensez à Descartes: je suis, j'existe. Mon être c'est ce que je suis, ce n'est pas une essence qui précèderait l'existence mais une existence, une liberté, une possibilité de se choisir en choisissant. Encore faut-il être conséquent avec son choix, faire son devoir.

Ce que je dois faire pour être digne de la conscience que j'ai de moi même: devoir implique liberté et responsabilité.