Voici quelques pistes de réflexion: ce n'est pas un corrigé, c'est à
vous de faire le devoir. =>
Tous les sujets exigent que vous prêtiez attention à chaque terme:
les termes les plus importants jouent en effet un rôle de
"panneau indicateur" qui vous oriente et vous évite de
faire un hors sujet. De plus cet effort d'attention permet d'éviter
les plans artificiels (que l'on peut plaquer soi disant sur
n'importe quel sujet) et vous permet de comprendre que le plan de
votre devoir doit être " fait sur mesure"du sujet donné.
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insistons donc sur le tableau de définition.
La
conscience
de soi
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Ce qui
fait apparaître autrui et le monde au bout d'un regard, par un acte de
transcendance, une intentionnalité: toute conscience est conscience de
quelque chose, et ce qui fait apparaître le soi par le sentiment de
ce qui s'éprouve soi même: on peut appeler cela présence à soi,
accompagnant toute acte de transcendance.
Le mode d'apparaître du monde et d'autrui n'est pas le même que le mode
d'apparaître du soi: dans le premier cas, une chose est projetée à
distance comme dans un trou de lumière, dans le deuxième cas, le soi
s'éprouve lui même, comme si le soi était donné à lui même, et ne
pouvait donc échapper à soi, alors qu'on peut tourner le dos au monde.
Il faut prendre garde au deuxième mode d'apparaître qui exclut
l'intentionnalité d'un regard et la distance que ce regard instaurerait:
ce qui s'éprouve soi-même se possède au point d'émerger comme un
absolu, ce qui a sa raison d'être en soi. C'est ce qui permet
d'affirmer je pense, je suis, j'existe, sans aucun doute, puisqu'il
n'y a pas une distance à franchir, un écart creusé entre un sujet et un
objet. C'est donc dans la non distance que le soi est conscience de
soi et qu'il s'éprouve comme conscience de soi: ce que je pense, ce que
je connais, ce que je vois ..., s'accompagne d'un sentiment: je connais
que je connais, je sais que je sais, je sens que je sens, sans qu'il y
ait besoin d'un regard intentionnel qu'il faudrait redoubler à l'infini.
La seule façon d'exister pour une conscience c'est d'avoir conscience
qu'elle existe affirme Sartre dans L'imagination, (page 126). Mais
ce mode d'apparaître de la conscience c'est le soi qui exclut toute
distance et donc tout regard intentionnel: c'est son mode d'exister que
d'être pour elle même, toujours donnée à soi, la passion de
l'existence, la présence à soi.
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Penser
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Avec un
complément d'objet direct, penser signifie avoir une idée de, se donner
une représentation intellectuelle pour en faire l'objet d'une réflexion
ou d'une méditation: avoir une idée de ce que je suis (liberté) ou de
ce que je dois faire (de mon devoir).
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D'abord
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Signifie,
en premier, avant tout le reste. Ce terme vous donne le coeur de la
question posée et donc ce dont vous devez tenir compte dans votre
stratégie pour répondre. (s'il n'y avait pas ce terme, à la rigueur,
vous pourriez répondre par deux parties). Mais ici il faudra une deuxième
partie ou, si vous préférez, une troisième partie dans laquelle vous
choisirez , ou vous direz pourquoi vous ne choisissez pas: choisir
entre l'être que je suis et le devoir qui exige que je sois: lequel vient
en premier, avant l'autre.
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Ce que je
suis
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Pensez à
Descartes: je suis, j'existe. Mon être c'est ce que je suis, ce
n'est pas une essence qui précèderait l'existence mais une existence,
une liberté, une possibilité de se choisir en choisissant. Encore
faut-il être conséquent avec son choix, faire son devoir.
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Ce que je dois faire
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Suivre le
devoir, librement, pour être digne de la conscience de soi, de sa dignité
qui tient à la pensée, à la pensée dont l'essence est la liberté.
Mais pour qu'un devoir oblige, pour que j'obéisse, encore faut-il
que je sois libre de résister à mes appétits naturels pour obéir au
meilleur de moi même, libre d'ajuster mes actes grâce à cette liberté
morale: ce qui fait dire: c'est bien de lui, c'est un homme.
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Pour
la problématique, difficultés.
Comment
choisir entre l'être que je suis et le devoir que je dois accomplir?
Lequel est fondement de l'autre: du l'être ou du devoir, lequel vient
en premier?
-
Le fondement du devoir c'est la liberté: une personne est une fin
en soi parce qu'elle a la capacité de poser ses projets ( elle
en est l'origine) comme existence ayant conscience qu'elle
existe.
Mais comment nier que cette capacité qu'à la conscience de soi de
se fixer une loi conforme à sa dignité (noblesse oblige) et
d'obéir à cette loi n'est rien d'autre que le fondement de la
liberté morale?
- Le fondement de la liberté c'est l'obéissance à la loi
qu'on s'est prescrite, c'est donc le devoir.
Qu'est-ce qui vient d'abord?
=>
Les raisons de dire que la conscience de soi
me permet de penser d'abord mon être comme existence, c'est
à dire comme ce qui n'est pas une essence et en un certain sens ce
dont l'être est de ne pas avoir d'essence: je suis, j'existe et,
n'ayant pas de nature qui me détermine, je ne peux me regarder
comme une chose mais comme une liberté qui, en choisissant, se
choisit.
=>
Mais cette reconnaissance de soi s'accompagne du sentiment
d'une dignité conférée par la liberté: être c'est se faire ...
Or il n'y a de liberté que de liberté morale: la conscience que je
suis liberté me révèle du même coup:
- ce que je dois faire: me respecter comme personne et respecter
autrui parce qu'il est mon semblable, qu'il a la même dignité de
fin en soi, qu'il est un autre moi, autre que moi.
- que ce devoir et que tout ce je fais doit être digne de ce que je suis,
corresponde à cette conscience que j'ai de moi même: choisir ses
actes bien ajustés à soi ( = libres ) et toujours considérer
l'autre comme une fin en soi et pas simplement comme un moyen.
Faisons le point, la question préalable était:
comment l'être et le devoir peuvent-ils être
révélés par la conscience de soi alors que l'être et le
devoir semblent être contradictoire dans la mesure où pour
une nature c'est le déterminisme qui s'exerce : la contrainte
exclut l'obligation. Nous avons répondu que l'être de
l'homme était liberté.
Il s'agit de montrer que ce que je suis n'est pas une nature
déterminée mais une liberté au fondement du devoir de
respecter son semblable comme on se respecte soi même.
Dans ces conditions, ne peut-on pas dire que la conscience de
soi fait apparaître en même temps ce que je suis et ce que
je dois faire, puisque, en faisant émerger ce que je suis, du
même coup on fait apparaître l'exigence d'un devoir, non pas
d'un contenu particulier, mais d'une forme qui doit
accompagner mes actions.
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= Voir L'impératif
catégorique - Kant
= Voir Kant
fondements ....
Conclusion:
Bilan=> Conséquences
Théorique? Pratique?=>
Enjeu => Élargissement vers un
problème.
Joseph
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