Pour
Bergson
Le rire
chapitre III. pages 115 à 120
Il
s'oppose radicalement à Kant: artiste et philosophe ont le même
projet: chercher et saisir la réalité telle qu'elle est. Tous
deux écartent les concepts qui s'interposent dans la vie pratique
entre la réalité et eux.
L'artiste
nous ferait voir une réalité que nous ne verrions pas sans lui,
non parce qu'il se tourne vers l'idée dans laquelle Bergson voit
surtout le mot, comme concept général qui par définition ne
peut exprimer la diversité créatrice du réel mais parce qu'il
accède à la réalité même: là encore le désintéressement
fait sauter les prismes de l'action et voir au delà des
apparences nées des besoins, de l'attention exclusive et
appauvrissante qui ne retient que ce qui intéresse l'action.
L'art retire donc des œillères, c'est incontestable. Mais en établissant
cette thèse on n'a pas écarté la possibilité que l'art soit
lui-même une œillère...
Question:
si on écarte le concept et la médiation des sens source d'erreur
et d'appauvrissement, quelle faculté permettrait d'accéder à
cette réalité nue et sans voile? Pour Bergson ce sera
l'intuition, forme de sympathie pénétrée d'intelligence, qui
nous ferait accéder à l'absolu d'une réalité comme durée créatrice.
Vers
l'articulation d'un plan
La
diversité, la complémentarité, l'opposition des thèses doit
stimuler la liberté du candidat:
-
"Son jugement", soit la réponse que le candidat fera
sienne paraîtra dans la troisième et dernière partie du devoir.
-
Les recherches opposées pourront nourrir les 2 premières
parties.
Le
plan sera donc dialectique et progressif: il suivra le mouvement
de la pensée et avancera en enrichissant la détermination des
notions par l'élaboration de définitions pour affermir
l'argumentation.
Voir
dans Philagora les pages:
--- L'art
(une notion) et L'art (un cours)
--- L'illusion |