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Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Distinguez
bien révolte
et révolution.
Peut-on
accorder le point de vue moral et le point de vue de la
satisfaction d'une nature?
La révolte contre l'injustice peut-elle exister en même temps
que la recherche du bonheur, s'accorde-t-elle avec la recherche du
bonheur?
Remarquez que la révolte contre l'injustice revient à s'occuper
de la possibilité pour tous d'accéder au bonheur. Pour les
autres comme pour soi. Conséquence pour le sujet?
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Remarquez aussi:
que
si le bonheur est un état de satisfaction complète, la question
est de savoir en quoi l'acceptation de l'injustice qui frappe les
autres peut gâcher le bonheur d'un homme, un être raisonnable
sensiblement affecté.
A
quelle condition?
La
pitié et la compassion?
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Il s'agit donc de savoir en quoi un bonheur non partagé,
ne serait pas un bonheur.
En toute rigueur, celui ne chercherait que son propre bonheur,
peut-il accepter d'être affecté par l'injustice qui règne dans
le monde. Ne serait-ce pas s'interdire toute possibilité de
bonheur; on peut noter que la révolte contre l'injustice ne s'arrête
jamais (et pour cause), de même, la recherche du bonheur ...
Dans
la mesure où la recherche du bonheur, c'est la recherche
de la béatitude et de la liberté, ne peut-on dire , en
un certain sens que non seulement elle s'accorde avec la révolte
contre l'injustice, mais encore qu'elle la produit nécessairement?
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Le chercheur d'or, Le Clézio:
Prêtez attention au comportement de Laure. Sa révolte contre
l'injustice s'exprime dans le partage de la nourriture et des vêtements,
dans l'action plus que dans la théorie. Son devoir et son bonheur
ne peuvent être réalisés en même temps: ne sacrifie-t-elle pas
ses études (la connaissance est la condition de l'accès à la béatitude
et à la liberté) au service de sa mère dont elle est quasiment
la bonne. Nécessairement, elle devait choisir: choisir c'est
sacrifier. Peut-on appeler cela les conditions de la recherche du
bonheur? Cette révolte ne perpétue-t-elle pas en fait
l'injustice?
La
conduite d'Alexis est toute différente: certes il est révolté
par l'injustice qui règne dans les plantations et dans
l'oppression de l'épouvantable machine à broyer les hommes comme
les cannes à sucre. Mais il fuit, il rompt les amarres, vers la
vraie vie. Il répond à l'appel de la mer, à une liberté partagée
avec quelques élus qui lui ressemblent. Certes, il part à la
guerre et dans la mesure où il fait son devoir, ne peut-on pas
dire que la recherche du bonheur est interrompue? (discutez ce
point de vue).
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Pour ce qui est des personnages de Tchékhov: ceux qui sont
révoltés contre l'injustice, en fait ne demandent justice que
pour eux. Ils n'en sont pas plus heureux pour cela. C'est le lieu
des actions rêvées et du désespoir.
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Pour Sénèque, c'est de la vertu que se déduit le
bonheur, il semble donc que la révolte contre l'injustice
accompagne, comme une condition la recherche du bonheur. Mais dans
la réalité, il y a beaucoup d'accommodements avec la vertu, la révolte
contre l'injustice passe au second plan.
Bonne
continuation .
vers la rubrique: La
recherche du bonheur
vers philo-prepas:
La
Justice
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