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  •  Le progrès est-il contre la nature? 
    Le progrès est-il contre nature? 

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== Pour la compréhension du sujet, vers le problème:

1) Le progrès.
Vous pouvez largement utiliser dans aide aux dissertations l'aide  n°57- Dans quelle mesure peut-on parler d'un progrès de l'homme dans l'histoire?

2) Pensez-vous que les agressions faites à la nature constituent un mal irrémédiable?

Voir la page nature/culture  

Tout d'abord, que signifie le terme nature: l'ensemble du monde
extérieur qui est donné à la naissance. La biosphère n'est qu'un élément de la nature. Il est évident que l'homme ne peut détruire que la nature qui l'entoure. Autrement dit que son écosystème ce qui n'aurait qu'un retentissement infime par rapport à l'ensemble de la nature.

Un mal irrémédiable est un mal auquel on ne peut porter de remède: tout est détruit, aucune partie ne peut régénérer les autres. On voit que ce qui est menacé c'est l'homme à travers une biosphère dont il a besoin pour vivre, mais absolument pas la nature dans son ensemble.

On vous demande de penser c'est à dire de commencer par peser le pour et le contre:

-1) S'il s'agit de la biosphère, les agressions peuvent ne pas avoir de remèdes pour l'homme, pour sa survie (par exemple si le niveau de l'océan et recouvre la plupart des terres ...) Si le réchauffement produit des tempêtes, si l'eau est polluée... le mal sera irrémédiable pour l'homme. Mais la nature continuera sans l'homme.

-2) S'il s'agit de la nature, il est évident que les agressions ne sauraient avoir sur elle un effet important: Y aurait-il mal? A plus forte raison le mal ne serait pas irrémédiable. C'est donc une question d'échelle.

-3) Si la nature n'existe que par la pensée de l'homme, il est évident que la disparition de l'homme amènerait en ce sens la disparition de la nature: elle n'existerait plus, si exister c'est être pour quelqu'un. En ce sens, les agressions faites contre la nature, si elles produisaient la disparition de l'homme, produirait un mal irrémédiable!

=> Peut-on ne pas croire au progrès? Le progrès historique est-il un mythe ou une réalité? 

Le progrès est-il contre nature? 

Attention à bien lire ce sujet "contre nature" et non " contre la nature".
Cela vous amène à relire votre sujet pour mieux le comprendre.
Distinguez nature, ce qui est donné à la naissance, comme donné naturel extérieur (= la nature) et comme donné naturel intérieur (sa nature, par exemple l'essence de l'homme).
Contre nature signifie ce qui ne suit pas les lois de sa nature.( un vice sexuel sera considéré comme contre nature), si ce qui est fait est contraire à ce qui découle des lois de telle ou telle essence. Est de nature ou par nature ce qui découle d'un principe général selon lequel chaque être se comporte et qui détermine ses changements. Par exemple pour un système vivant de se nourrir et de se reproduire. En ce sens tel acte qui détourne la reproduction sera déclaré contre nature.
Pour Descartes la nature de l'âme est de penser.
"Cette nature de la conscience qui consiste à ne pas avoir de nature" Merleau-Ponty
Si l'essence de la pensée c'est la liberté, comment ce qui est pensé pourrait-il être contre nature?
Un acte contre nature de l'homme sera donc un acte qui ne découle pas de sa nature mais va à l'encontre de cette nature.
Si le progrès n'est que par ce que l'homme invente et si l'essence de l'homme c'est la liberté, alors il sera difficile de dire que le progrès est contre nature, mais s'il y a eu un état de nature, il est possible d'affirmer que par ses progrès, par ses inventions, les sciences et les arts (sa culture, ce qu'il a ajouté à la nature) l'homme a développé des comportements contre nature: à la pitié il a substitué la pitié pour soi, à l'amour de soi il a substitué l'amour propre qui le pousse à paraître ce qu'il n'est pas.

"On pensait, avec les premiers « théoriciens du contrat », que l’homme était sorti de l’état de nature pour échapper à la tyrannie de l’inégalité entre les forts et les faibles, tyrannie parce qu’elle n’obéissait à aucune loi. Le passage à l’état social permettait donc de mettre un terme aux ravages de l’inégalité en l’inscrivant dans la légitimité. L’inégalité était à l’origine de la société, elle-même considérée comme un remède à cette inégalité. Or, le développement des sciences et des arts dans la société, loin d’endiguer les méfaits de l’inégalité tendant à détruire les liens sociaux établis entre les hommes, n’a abouti qu’à leur accroissement, si bien qu’on pourrait penser que les hommes ne font ainsi que suivre un penchant naturel. Cependant, l’apparition d’inégalités morales, et non plus seulement physiques comme elles pourraient l’être dans l’état de nature, laisserait supposer que l’inégalité se développe dès l’instant où les hommes ressentent la nécessité d’entretenir des rapports entre eux. Dans la mesure où il existerait un état naturel distinct de l’état social, doit-on alors affirmer que cette société, et l’inégalité qui en découle, sont contre nature ?

=> A quelle condition l'idée de progrès est acceptable ?
 http://www.philagora.net/ph-prepa/dissert-prepas/progres-accept.php 

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J. Llapasset

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