==
Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Le terme
penser, au sens large désigne un état de conscience.
L'opinion transforme le désir en connaissance, immédiatement;
mais votre sujet parle de volonté: la volonté n'est pas le désir.
La volonté maîtrise les moyens d'une fin: c'est une conquête,
alors que le désir est donné: la volonté se brise sur le désir.
En effet, je peux ne pas suivre un désir mais je ne peux pas ne
pas désirer si je désire. Il faut faire avec. Vous devez centrer
votre devoir sur le sujet.
Commencer
par comprendre la question.
chacun = chaque individu, chaque personne sujet
moral et sujet de droits. Le
droit le plus fondamental c'est la liberté car la personne est
fin en soi, ce qui signifie qu'elle est capable par elle même de
choisir et de poser des fins. L'homme est un être de liberté :
voir => Mirandole,
la dignité de la liberté chez l'homme
-La
difficulté dans une dissertation c'est de faire un mouvement de
la question vers le problème.
Etonnez-vous d'abord: si, au sens strict, on ne peut penser que
par soi même, si l'essence de la pensée c'est la liberté (pas
de tutelle) comment poser une question dont la réponse est évidente,
d'autant plus que le sujet ne parle pas de désir mais de volonté!
- Pourtant,
la question est posée en particulier par le terme
"droit" qui renvoie aux droits de l'homme et au plus
fondamental, la liberté.
L'embarras nous amène à questionner la question, à soulever un
problème fondamental: quelle est la caractéristique essentielle
de la pensée: la particularité ou l'universalité?
En effet, celui qui pense a commencé par distinguer l'opinion et
la science. En pensant, il se met du point de vue de tous dans la
mesure où ce qu'il pense doit pouvoir être pensé (saisi) par
tous ceux qui pensent. C'est en scrutant le problème et dans ce
cas, qu'est-ce que penser (= Qu'est-ce
que penser? ) que
vous donnerez une solution. Le problème: l'essence de la pensée
est-elle la liberté ou la vérité.
La solution permet de répondre à la question posée. Le plan en
3 parties doit
être déduit du problème: par ex:
=>Dans un état de droit chacun a le droit de penser ce qu'il
veut.
=>A la condition qu'il pense: la pensée est un acte qui ne
peut être
accompli qu'avec le souci de cohérence et d'objectivité. (sinon,
ce n'est pas
un acte de pensée). Chacun ne peut penser n'importe quoi,
n'importe comment.
=>Chacun a le droit de penser ce qu'il veut: en effet penser
par soi même
c'est s'orienter vers plus de vérité et plus de justice. Voir
dans Faut-il se
méfier de l'amour: le
tableau sur Le banquet de Platon
Vous pouvez utiliser l'aide ci-dessous:
Est-il possible est-il
souhaitable de penser par soi même?
D'abord
qu'est-ce que penser par soi même, c'est utiliser sa propre
raison et cela exige du courage, celui de se servir de son propre
entendement, de sortir de la tutelle des autres: comme le
fondement de la tutelle des autres c'est notre acceptation, notre
paresse, nous sommes responsable de l'état de tutelle:
sortir de cet état de tutelle ne dépend donc que de nous: voilà
pourquoi c'est possible.
Penser
par soi même c'est exercer une liberté, un droit fondamental:
l'essence de la pensée c'est la liberté.
Est
légitime ce qui est conforme au droit: voyez les
figures du droit et en particulier le droit subjectif.
En ce sens il est légitime, conforme au droit subjectif de penser
par soi même.
Maintenant votre sujet porte sur souhaitable: on souhaite la
satisfaction d'un intérêt de l'humanité, ensemble des êtres
raisonnables sensiblement affectés, ensemble de personnes. Voyez
dans le cours sur la
personne comme fin en soi
Lecture incontournable: Kant, que signifie s'orienter dans le pensée?
GF
Flammarion, N°573 pages 55 à 72
=> Penser
ce que l'on veut, est-ce penser librement ?
J.
Llapasset. |