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Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Notre
pensée est-elle prisonnière la langue que nous parlons?.
1- Notre pensée porte la marque de la langue que nous parlons, ne
serait-ce que parce que nous parlons d'un monde qu'elle fait
apparaître: toute pensée implique une conception du monde.
2- Mais la langue n'est pas une prison ne serait-ce que parce
qu'on peut apprendre des langues étrangères qui nous ouvrent des
mondes nouveaux.
Voir la page sur le
langage
Pour approfondir:
Chaque
langue est-elle une expérience du monde?
Toute langue implique une conception du monde: concevoir ce n'est
pas voir en ce sens une langue n'est pas une expérience du monde,
mais ce qui fait apparaître un monde, un ensemble de
significations.
Vous avez donc à bien déterminer le sens d'expérience pour répondre
à votre sujet.
Pour la recherche des idées voir dans aide aux dissert le N°35
Peut-on
tout dire?
= Voir dans Philo
express le
langage
et suivre les liens proposés.
- La
pensée est-elle incommensurable avec le langage?
C'est une des thèses de Bergson: la pensée est sans commune
mesure avec le langage, irréductible à lui.
=>Étonnez-vous: y a-t-il antériorité de la pensée sur le
langage ou le langage est-il la chair de la pensée?
Comment si la pensée était antérieure au langage, pourrait-elle
exister sans les mots? Peut-on penser avec des images particulières?
Que serait un jugement sans concept? Puis-je penser l'arbre avec
la seule image particulière
de tel ou tel arbre? NON, pourquoi?
= Partir d'une réponse qui vient immédiatement à l'esprit et
que l'on argumente = 1ère partie du devoir. Si le langage exprime
la pensée c'est que la pensée est antérieure au langage,
distincte de lui et que le langage risque, en la traduisant, de la
trahir.
Argumenter: par exemple:
-si je cherche mes mots, si la pensée cherche ses mots c'est
qu'elle les précède...
-Voir la thèse de Bergson: la pensée est de l'ordre de la durée,
le langage est de l'ordre de l'espace, de l'action: les mots sont
distincts, juxtaposés, généraux: comment exprimeraient-ils la
vie de la pensée, sa continuité et son originalité...
= Prendre le point de vue contraire = 2ème partie du devoir: la
pensée est inséparable du langage (Rousseau: sans le mot la pensée
ne peut naître, on ne pense pas avec des images particulières
=>Hegel: le mot fait apparaître la pensée en la déterminant:
sans lui c'est le flou de ce qu'on imagine...
=>Merleau-Ponty: le silence intérieur est bruissant de
paroles: ma pensée n'a pas un langage elle est langage comme si
"elle naissait tout habillée" O. Wilde =>Saussure:
la pensée ne serait que nébuleuse sans rien de délimité avant
l'apparition de la langue).
= Pour la synthèse... Voir l'aide n°90.
Le
langage n'est-il qu'un moyen pour extérioriser sa pensée?
Pour la transition noter que la pensée va souvent plus vite que
le langage, elle est donc plus que le langage: si la pensée
n'existe que par le langage comme l'intention n'apparaît que dans
une action, elle ne saurait s'aliéner en lui sans se perdre
(dogmatisme): comme esprit de vérité la pensée est dépassement
perpétuel de ses oeuvres: il suffit de se relire pour se
corriger: la pensée est donc liberté: le langage est à la fois
incarnation de la pensée et obstacle, il se distingue donc de la
pensée comme l'oeuvre pétrifiée de l'intention créatrice.
=> En
apprenant une langue maternelle, n'apprenons-nous qu'à parler?
J.
Llapasset. |