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Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Dans la
deuxième lettre aux Corinthiens, 3, 6, saint Paul dit que la
lettre tue mais que l'esprit vivifie.
Saint Thomas dans La somme théologique, seconde partie, I, Quest.
106, art. 1 et 2 ajoute:
"Ce qu'Augustin commente: par lettre, il s'agit de tout texte
écrit, existant objectivement hors de nous, même les préceptes
moraux contenus dans l'évangile; aussi la lettre de l'évangile
elle-même tuerait, si n'était intérieurement présente la grâce
de la foi."
- Il doit
être possible d'opposer la loi écrite et l'inspiration qui
l'anime. L'inspiration qui l'anime c'est la grâce de l'esprit qui
libère de la lettre.
Il s'agit
de dépasser la lettre, ce qui est écrit objectivement, pour
retrouver la signification inscrite dans les coeurs. Cela
ouvre la voie à l'interprétation, à la vie d'un texte.
- C'est
une manière de remettre à sa place le formalisme de toute
religion pour laisser une place à la contemplation et à l'action
bien unies, c'est à dire à la foi dans laquelle s'enracine la
transmission (on peut soigneusement distinguer communication par
la lettre et transmission par l'esprit)
Vous
pourriez peut-être partir de l'analyse de l'obéissance qui
soumission à la lettre selon l'esprit:
en effet cette soumission prend sa valeur et sa raison d'être de
la réalisation d'un bien commun. Ce bien commun fonde la vertu.
Cette soumission exige le soin de juger selon l'esprit: de ce
devoir aucun supérieur ne peut me dispenser.
=> =
Rapport avec la justice institution : Appliquer la loi selon la
lettre ou selon l'esprit?
=>
"Si l'empire de la justice nous parait dur c'est que nous ne
remarquons pas assez combien la règle de la conduite humaine, la
raison, est indispensable, et nous ne savons pas nous rendre
compte des désordres qu'entraînent partout et toujours le
sentiment pris comme seul motif des actes". Renouvier
http://www.philagora.net/ph-prepa/dissert-prepas/justice.php
J.
Llapasset
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