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Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Attention
à votre problème: en parlant de la peur, vous ne parlez pas de
l'inquiétude et à plus forte raison de l'inquiétude propre à
l'acte de philosopher qui est une reprise de l'existence (voir la
fin du cours sur l'existence
Étonnez-vous:
l'acte de philosopher ne détruit-il pas toute inquiétude
(utiliser
Epicure
Lettre à Ménécée
: l'acte de philosopher pulvérise les vaines opinions sources du
trouble de l'âme: c'est l'opinion qui a peur de la mort,
c'est l'opinion qui s'inquiète d'un châtiment après la mort.
Le
problème: y a-t-il dans l'acte de philosopher une source d'inquiétude
qui relève de cet acte et donc une inquiétude proprement
philosophique?
=> Pour traiter le problème vous devez donc à partir de
l'acte de philosopher montrer la racine de l'inquiétude.
Acte de philosopher = douter. Le doute engendre t-il une inquiétude:
laquelle?
=>
Réfléchir sur l'existence:
découvrir qu'elle n'est jamais une essence mais toujours projet,
résultat d'un pouvoir être: découverte que la vie humaine est
lutte, dépassement perpétuel, insatisfaction.
=> Ce qui fait jaillir l'inquiétude
c'est que je découvre que je suis seul à décider:
l'existence est donc ce qui fait apparaître l'inquiétude d'une
possibilité de faire ou de ne pas faire et d'une liberté qui
n'est jamais facile. comment être soi? Si je puis toujours me
refuser, être lâche: par exemple inquiétude: est-ce que
j'assumerai, est-ce que je deviendrai ce que je veux?
Si l'acte de philosopher fait apparaître des conditions nécessaires
de l'existence (travailler, être avec autrui, manger etc..), il
fait apparaître en même temps la préoccupation dans la vie
quotidienne, ordinaire.
Cette préoccupation qui est celle de l'opinion, qui est vécue
devient inquiétude si je me demande: est-ce que le simplement
utile est vraiment utile? C'est la réflexion philosophique qui
pose cette question.
- La réflexion morale fait apparaître que
je suis responsable d'autrui et par là une inquiétude:
est-ce que j'assume cette responsabilité?
Ces deux formes d'inquiétudes, préoccupations et sollicitude
pour autrui ne sont pas proprement philosophique et ce la peut
nourrir votre 1ère partie (elles existent chez tous avant même
l'acte de philosopher qui les transforme)
=> L'inquiétude proprement philosophique:
La réflexion découvre la précarité de l'existence, amène à
douter du moi, du monde, et douter de Dieu.
- Même l'ordre rationnel de la nature et le raisonnable du devoir
ne sont peut être que des postulats (source d'inquiétude
philosophique);
La réflexion sur le temps (Heidegger) nous fait découvrir que
nous sommes comme des chefs de gare: voir venir, voir passer:
notre être s'écoule et toute possession nous échappe, (source
d'inquiétude philosophique).
- Autrui, des lointains dans des brouillards: réflexion sur la
communication = à vous de continuer.
- Je ne peux m'empêcher de faire de la métaphysique, je ne peux
m'en tenir à ce monde décevant, et je ne peux concevoir un sens
au hasard: je suis dans l'impasse d'un absurde qui s'impose et que
je refuse => ) vous de poursuivre.
=> Une bonne question: l'inquiétude proprement philosophique
n'est -elle pas salutaire soit ouverture vers un salut.
Conclusion: Ce que l'on comprend, on le reconnaît et reconnaître
c'est être dans la disposition de dépasser: ne peut-on retrouver
l'ancienne vocation de la philosophie: exorciser les inquiétudes
vaines et transformer l'inquiétude en tremplin vers le salut.
lectures: Dostoïevski, Crime et châtiment.
Kierkegaard, L'Alternative
Camus, Le Mythe du Sisyphe
Unamuno, Le sentiment tragique de la vie.
J.
Llapasset
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